vendredi 2 octobre 2009

retour CNU

Communiqué de la 12e Coordination Nationale des Universités, réunie à l’université Paris 8-St Denis le 30 septembre 2009.  Nous avons encore plus de raisons d’être en colère et de nous battre que  l’an dernier. En convoquant ce 30 septembre une nouvelle Coordination  Nationale des  Universités en lutte, nous réaffirmons notre refus de la  loi LRU que, depuis deux ans, le gouvernement cherche à nous imposer.  Les raisons de notre engagement persistent, le mécontentement de toutes  les composantes de la communauté universitaire est demeuré tel qu’il  était en février 2009 lorsqu’a été lancé le mot d’ordre d’arrêt de  l’université.  Le maintien de la Coordination Nationale des universités en lutte  apporte ainsi un premier démenti aux efforts de propagande orchestrés  par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. La CNU continue à dénoncer  cette réforme  qui contrevient fortement à l’idée que nous nous faisons  des missions de l’université,qui affaiblit le service public de  l’enseignement supérieur et de la recherche et qui, au-delà, contribue  au démantèlement de l’éducation nationale.  La CNU réaffirme ses revendications du semestre passé et appelle dans  l’immédiat :  - à organiser des AG dans les universités avec élection de mandatés à la  CNU, et des réunions interprofessionnelles ;  - à lutter contre la loi LRU en refusant le passage aux RCE, la cession  du patrimoine immobilier et les heures complémentaires ;  - à combattre la logique de la gestion des ressources humaines appliquée  à l’université et à la recherche, fondée sur l’idéologie de l’évaluation  individuelle (primes individualisées, entretiens professionnels des  BIATOSS, modulations de service),situation aggravée par la loi dite de «  mobilité » des fonctionnaires votée cet été ;  - à refuser la dégradation de la formation et du recrutement des  enseignants des premier et second degrés - en bloquant l’élaboration et la remontée des maquettes « métiers de  l’enseignement », que ce soit sous la forme de spécialité, mention ou  parcours - en dénonçant les dangers des mesures transitoires - en refusant d’appliquer les nouvelles modalités des stages.  Afin d’assurer la convergence de ces divers modes de résistance, afin de  rappeler au ministère que la réprobation envers sa politique est  largement partagée par les membres de la communauté universitaire, afin  de promouvoir la démocratie au sein de nos établissements,afin de  défendre les statuts de fonctionnaires pour tous ceux qui y travaillent,  afin de défendre l’existence d’une université ouverte à tous et de  favoriser l’insertion des jeunes chercheurs et doctorants, la  Coordination Nationale des Universités en lutte va poursuivre son action en collaboration avec les organisations syndicales, les associations et  sociétés savantes impliquées dans cette dynamique.  Nous appelons à une journée nationale de manifestations le 17 novembre  et à la 13ème CNU le 27 octobre  Rappel 3 octobre : coordination BIATOSS (Maison des syndicats, Paris 6) 7 octobre : journée du travail décent 10 octobre : AG de SLU à Paris 7 (site Olympiade) 17 octobre : réunion des sociétés savantes sur les réformes en cours  (Institut Poincaré) semaine du 22 octobre : appel à des débats sur les réformes en cours  dans les universités 27 octobre : prochaine CNU 

lundi 6 juillet 2009

COLLECTIF MCF

Pourquoi ce site ?

Suite à la publication du décret n°2009-462 relatif aux règles de classement des personnes nommées dans les corps d’enseignants-chercheurs des établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche, il semble qu'il existe une grande disparité de traitement entre les nouveaux titularisés et les maîtres de conférences en place qui pose un problème : les nouveaux se retrouvent bien recrutés entre 12% et 25% (voir article 17 du décret n°2009-462) de plus mais les anciens se retrouvent, pour certains, classés à des échelons inférieurs aux nouveaux alors qu'ils ont une ancienneté sur leur poste et une expérience antérieure supérieure. C'est en tout cas la lecture que nous en faisons, ainsi que tous ceux que nous avons contactés à ce sujet.

Cela semble, de notre point de vue, contraire au principe d'équité de traitement entre les fonctionnaires d'un même corps. Il est important de revaloriser les carrières des jeunes Maître de Conférences, il est important de ne pas pénaliser les anciens en créant une carrière à 2 vitesses :

  • avec une expérience inférieure et 1 an d'ancienneté dans le corps (année de stage), certains nouveaux se retrouveront classés devant des Maîtres de Conférences en place. À expérience antérieure équivalente, les nouveaux seront systématiquement devant. Vous pouvez voir ici une simulation.
  • les anciens ne rattraperont qu'au bout d'un très grand nombre d'années les nouveaux titularisés. En fait, cela ne se fera qu'au dernier échelon en fin de carrière.
  • les nouveaux titularisés pourront prétendre aux promotions avant les anciens. En effet, il faut être arrivé à un certain échelon depuis un certain temps pour demander sa promotion dans la classe "hors classe" par exemple. Le fait d'augmenter le nombre de promotions ne change rien à cet état de fait.

Au final, certains anciens se retrouvent avec une inversion totale de carrière ce qui est contraire à toutes les promesses de notre ministre de tutelle (même si elles étaient écrites, cela ne reste que des promesses. Vous pouvez voir à ce propos les pages 3 et 4 de la fiche "Attirer les talents à l'Université" du site www.nouvelleuniversite.gouv.fr). Par contre, le décret 2009-460 fixe à tous les Maîtres de Conférences (anciens comme futurs) un nouveau cadre statutaire avec de nouvelles dispositions.

Le ministère et différents SRH contactés à ce sujet n'ont pas répondu par l'affirmative à nos questions. Certains indiquent même que le ministère a répondu (au téléphone) que notre lecture, c'est-à-dire application qu'aux nouveaux recrutés, est la bonne. Notre démarche, par sa 1ère étape, permettra en tout cas de clarifier au moins la situation en ayant une réponse défintive sur ce point.

http://www.collectif-mcf.net/index.php5?title=Accueil

jeudi 4 juin 2009

« Opération campus » : Valérie Pécresse annonce 70 millions d'euros d'investissement initial pour la Lorraine

Valérie Pécresse annonce, mercredi 3 juin 2009, qu'une enveloppe de 70 millions d'euros sera attribuée par l'État au projet « campus lorrain », qui figurait avec le projet lillois parmi les « campus prometteurs » avant d'être finalement retenus dans le cadre de l' « Opération campus ». « Deux millions d'euros [seront disponibles] immédiatement afin que les études préalables puissent être lancées le plus rapidement possible », indique-t-elle par communiqué après avoir reçu une délégation lorraine au ministère (élus, universitaires, recteur, etc.). Se disant « heureuse du soutien de l'ensemble des collectivités territoriales » à ce projet, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche souhaite que l'ensemble de celles-ci « puissent s'engager à même hauteur que l'État ».


« Cette dotation permettra de financer les loyers des partenariats public-privé, c'est-à-dire non seulement l'investissement, mais aussi la maintenance et les services pendant la durée du contrat », est-il précisé dans le communiqué. Ainsi, « Valérie Pécresse a souligné que ce projet bénéficierait, sur toute sa durée, de plus de 140 millions d'euros au total » (pour la part État).

« Au final, tout dépendra de l'ampleur des capacités de cofinancement des collectivités territoriales et des montages en PPP générés à partir de la somme mise à disposition », tempère François Laurent, président de l'EPCS Nancy-Université (regroupant Nancy-I, Nancy-II et l'INPL). « Si cette enveloppe initiale de 70 millions nous permettra d'avancer, elle n'est pas à la hauteur des 180 à 200 millions d'euros espérés pour réaliser l'ensemble du dossier » .

TROIS PREMIERS PÔLES

Comme l'indique le ministère, ce projet « a été l'occasion pour les équipes porteuses du projet de travailler à la mutualisation des moyens, des talents et des projets, avec la création dans un premier temps de trois pôles structurants » :
- un pôle biologie-santé à Nancy « qui se traduira par la construction de locaux mutualisés d'enseignement et de recherche » ;
- un pôle science, technologie et management à Metz, avec la création d'un Technopôle des sciences dures ;
- un pôle gestion-management à Nancy, avec « l''implantation des services administratifs et de l'équipe pédagogique dans les anciens locaux de la présidence de Nancy-II », « la rénovation de l'amphithéâtre de 700 places commun droit-gestion », « la restructuration des locaux de l'
AES » et « la restructuration du Pôle lorrain de gestion ».

Pour la ministre, « cette opération était véritablement pensée pour accompagner les étudiants et particulièrement les plus modestes », avec, à Metz, « la création de nouvelles chambres et d'un restaurant universitaire sur le site du Technopôle » et, à Nancy, « la réhabilitation des chambres universitaires, et le renforcement de l'offre de restauration sur le site de Brabois ».

Selon la ministre, « cet effort exceptionnel s'entend en plus des engagements de l'État sur les contrats de projet État-Région ». D'ailleurs, « l'État supportera en collaboration avec les collectivités territoriales les surcoûts éventuels pour le projet
Artem, ainsi que l'extension du projet Institut Jean-Lamour souhaitée par les collectivités territoriales » ; ces deux chantiers, qui ont pris du retard, étaient initialement évalués à 42 et 18 millions d'euros (financement État). En outre, Valérie Pécresse « a demandé à ses services de travailler en lien avec les collectivités locales à des solutions de financement complémentaires et d'ouvrir les discussions pour une renégociation rapide du CPER 2007-2013 ».

UN PRES SOUS PEU

Le succès à l' « Opération campus » ayant été un catalyseur du rapprochement entre les universités de Nancy et de Metz, la ministre « a particulièrement encouragé les différents établissements universitaires porteurs du projet […] mais aussi d'autres établissements du territoire, qui travaillent aujourd'hui à un rapprochement et à la création d'un PRES à aller encore plus loin dans cette voie ». Selon François Laurent, la création de ce PRES sera effective « le plus vite possible, d'ici la fin de l'année universitaire 2008-2009 ou aux premiers jours de la rentrée suivante, à la condition que les quatre CA se prononcent pour l'extension de l'EPCS nancéien au site de Metz ».

vendredi 22 mai 2009

RONDE DES OBSTINES

Tout le monde est convié à participer à la ronde des obstinés !
RDV place Stan, dès que vous avez un peu de temps libre entre 16h et 19h.

jeudi 21 mai 2009

Actu du campus Lettres

Actu du campus Lettres

Le campus Lettres et Sciences Humaines est fermé administrativement depuis lundi 18 mai 22h00, et ce, pour une durée indéterminée...

Communiqué intersyndical : Poursuite de l’action (20 mai 2009)

mercredi 20 mai 2009


Seize semaines de fortes mobilisations dans les universités et dans les organismes de recherche ont mis par deux fois plus de 100 000 personnes dans la rue, et ont montré la force et l’intensité de la colère des personnels et des étudiants. Le gouvernement - s’il a dû concéder quelques reculs sur le décret statutaire ou l’organisation des concours pour l’année 2010 et faire quelques gestes financiers supplémentaires (bourses, chambres au CROUS) pour ne pas pénaliser les étudiants - refuse toujours de répondre sur le fond des revendications des personnels et des étudiants notamment sur les décrets concernant le statut des enseignants chercheurs, la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, la restitution des emplois supprimés pour 2009 dans l’enseignement supérieur et les organismes de recherche et l’ élaboration d’un plan de créations d’emplois permettant de répondre aux besoins des universités et des organismes, l’ arrêt du démantèlement des organismes de recherche publique.

En cette mi-mai, les intimidations dans les établissements se font de plus en plus nombreuses. Les organisations soussignées condamnent les mesures de retenues sur les salaires, la violence et le recours grandissant aux vigiles ou aux forces de l’ordre.

Les organisations soussignées appellent à poursuivre la pression, notamment en préparant :

  • la journée d’action interprofessionnelle unitaire du 26 mai,
  • l’Academic Pride : la Marche de tous les savoirs organisée le 4 Juin à Paris et en régions,
  • la journée interprofessionnelle de manifestations du 13 Juin,
  • des actions auprès des conseils d’universités contre le passage aux compétences élargies,
  • des AG dans les laboratoires, les établissements, notamment pour préparer la réunion du Comité National du 10 Juin.

Signatures :

FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP)

CGT ( FERC SUP, SNTRS)

SOLIDAIRES (Sud Recherche EPST, Sud Education, Sud Etudiant)

SLU

SLR

UNEF

mercredi 13 mai 2009

Sept présidents d'université en appellent au chef de l'Etat


article sur le site du Monde : ici

Par Pascal Binczak, président de l'université Vincennes-Saint-Denis (Paris-VIII),

Lise Dumasy, présidente de l'université Stendhal (Grenoble-III),

Anne Fraïsse, présidente de l'université Paul-Valéry (Montpellier-III),

Bernadette Madeuf, présidente de l'université Paris-Ouest (Paris-X),

Georges Molinié, président de l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV),

et Philippe Rollet, président de l'université Lille-I, sciences et technologies.

lundi 11 mai 2009

OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !

N'oubliez pas la fabuleuse opération escargot
OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !
Pour défendre le service public
de la maternelle à l'université

http://www.operation-escargot-electronique.net/

UNIVERSITÉS : À QUOI JOUE LE GOUVERNEMENT ?

Libération 11/05

La gestion de la crise universitaire par le gouvernement devient franchementbizarre. Ce matin, sur RTL, Xavier Darcos s'est lancé dans un discours violent, réduisant la contestation à "quelques dizaines d'individus qui bloquent les établissements" qui "n'auront pas de diplômes" en grèves, blocage et pétition (lire son intervention en fin de note).

Il semble également que Valérie Pécresse et Xavier Darcos aient proposé que l'inscription aux concours du CAPES ou de professeur des école donne automatiquement une première année de master, sans aucun contrôle de connaissances. «Qui brade les diplômes ?», s'insurge Sauvons l'université (lire communiqué en fin de note).

De son côté Autonome Sup, tout en condamnant les blocages accuse l'UMP de jeter de l'huile sur le feu, notamment par la proposition de loi mettant la nomination des personnalités extérieures aux Conseils d'administration des universités dans les mains du gouvernement (lire en fin de note).
Examens et diplômes d'un côté, mastérisation de l'autre sont les points saillants de la phase actuelle de la crise. La contestation, elle, continue, sous des formes variées.

Alors que le sentiment de gachis s'étend - gachis pour les étudiants, les universitaires, les universités, mais aussi pour leur capacité à se réformer - la question de la responsabilité de cette situation s'impose. Les derniers épisodes de cette crise éclairent les premiers. La léthargie du gouvernement, en janvier, alors que la Conférence des Présidents d'Université avait sonné le tocsin dès le 5janvier. Puis le discours provocateur de Nicolas Sarkozy le 22 janvier. Le refus d'engager de véritables discussions avec les acteurs majeurs du mouvement universitaire et les petites manoeuvres de Valérie Pécresse pour éviter d'annoncer ses reculs partiels aux principaux animateurs de de mouvement. Les reculs confus sur la mastérisation et le décret sur le statut des universitaires.

Tout cela pouvait sembler de la maladresse, aujourd'hui, cela ressemble plutôt à une politique du pire délibérée mêlant le calcul politicien, la volonté de briser toute résistance, mais également celle de vider les amphis des universités de SHS les moins bien considérées par le pouvoir, ce qui permettra de justifier par la suite les baisses de crédits. Après tout, c'est en cohérence avec l'analyse de l'UMP selon laquelle ces formations généralistes ne débouchent pas sur l'emploi et sont inutiles

Sans partager nécessairement cette critique radicale, même certains des acteurs les plus modérés de cette crise, Lionel Collet, le président de la CPU , le syndicatAutonome Sup, le collectif Défense de l'Université ou Qualité de la Science Française(lire communiqué en fin de note) le reconnaissent : le gouvernement porte la lourde responsabilité de sa durée, de ses conséquences

mercredi 6 mai 2009

Facs bloquées : l’UMP tonne

Politiques 05/05/2009 à 06h51

Haro sur les bloqueurs ! Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre exige des «poursuites judiciaires» contre les personnes qui empêcheraient les étudiants de passer leurs examens. Il a vivement condamné hier la «ronde des jusqu’au-boutistes» (lire page 16), accusée de «prendre en otages» les étudiants «pour défendre des positions idéologiques».

«C’est scandaleux, ça suffit», a tempêté le porte-parole. Téléguidés, selon lui, par l’extrême gauche, «les irresponsables qui jouent avec l’avenir de la jeunesse» doivent «rendre des comptes». Frédéric Lefebvre a appelé les enseignants-chercheurs en lutte «à se comporter comme les internes des hôpitaux qui, eux, ne prennent pas leurs patients en otages». L’offensive de l’UMP a été précédée de plusieurs déclarations qui traduisent un net durcissement de la position du gouvernement.

Au Grand Jury RTL-le Figaro-LCI, Valérie Pécresse avait dénoncé le 26 avril l’attitude du PS, «qui ne condamne pas les violences, qui ne condamne pas les blocages universitaires, qui n’appelle pas à la reprise des cours et à la tenue des examens». Une attitude qu’elle mettait au compte de la crainte du PS d’être «débordé par le parti de Besancenot, très présent dans les universités». Dimanche, dans la même émission, Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, a parlé d’un «formidable gâchis» dans les universités bloquées où s’impose «la loi de la minorité».

L’exécutif croit pouvoir compter sur la compréhension d’universitaires et de responsables syndicaux, y compris ceux qui ont critiqué les réformes portées par Pécresse. Après François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO) a condamné le 30 avril les intrusions de l’extrême gauche dans le champ syndical. Et le président de l’université Paris-V, Axel Kahn, a qualifié hier d’«irresponsable» et «choquant» l’appel de la Coordination des universités à ne pas organiser les examens de fin d’année.


ALAIN AUFFRAY

Communiqué de Nancy 1


Dans le cadre du mouvement universitaire actuel, l'assemblée générale des personnels de l'UHP, réunie le 5 mai, tient à revenir sur certains agissements récents de l'équipe de direction de l'UHP.


L'assemblée générale remarque qu'à plusieurs reprises, des membres de la direction ont surveillé et consigné les activités de certains personnels universitaires et de certains étudiants présents à la FST.
Par ailleurs, de nouvelles caméras ont été installées sur le site de la FST. L'AG désapprouve totalement ces dérives vers la surveillance et le fichage et s'inquiète de l'usage qui sera fait des données (noms, photos, enregistrements, etc.) ainsi récoltées. Elle n'ose croire qu'un(e) quelconque fichier/liste puisse être constitué(e) sur cette base, au mépris de la loi informatique, fichiers et libertés.

Plus important encore, l'assemblée générale des personnels dénonce les manoeuvres d'intimidation de la direction de l'UHP qui se traduisent, entre autres, par les faits suivants :

- quatre chercheurs INRIA ou CNRS sont ou ont été inquiétés par leur hiérarchie, à la suite de l'intervention de la présidence de l'UHP auprès de la direction de ces EPST ;

- deux enseignants-chercheurs de l'UHP ont reçu une lettre de leur directeur d'UFR, leur intimant l'ordre de quitter les locaux qu'ils occupent au laboratoire. Une de ces personnes est exclue de son équipe de recherche et menacée d'exclusion de son UMR.

Or il se trouve que les personnes visées sont toutes signataires d'une lettre ouverte à certains responsables de l'UHP et de la FST, lettre qui condamnait l'appel aux forces de l'ordre et la violence de leur intervention lors de l'évacuation de la présidence de l'UHP dans la nuit du jeudi 23 avril; cette lettre contredisait ainsi le communiqué officiel du président de l'université.


Pour toutes ces raisons, l'assemblée générale s'associe au communiqué suivant déposé ce jour à la présidence de l'UHP:

"Les organisations syndicales SNCS-FSU, SNTRS-CGT, SNPREES-FO de Nancy demandent à Monsieur Jean-Pierre Finance, Président de l'Université Henri Poincaré un engagement écrit qu'aucune sanction ne soit prise à l'encontre des signataires de la lettre ouverte à des responsables de l'UHP et de la Faculté des sciences. De plus, nous demandons à
Monsieur Jean-Pierre Finance d'exiger auprès des responsables des UFR de l'UHP et de réclamer auprès des Directions des EPST (CNRS, INRIA): l'arrêt et l'annulation de toutes les démarches en cours visant à sanctionner ces collègues. Ces sanctions, menaces de sanctions et intimidations sont inadmissibles et inacceptables. Elles sont une atteinte aux droits élémentaires des personnels, et constituent un précédent révélateur de la mise en oeuvre de la LRU. De plus nous
réaffirmons notre soutien à tous les personnels qui participent aux combats pour le retrait des décrets (statut des enseignants-chercheurs et masterisation de la formation des enseignants)."


L'assemblée générale invite les personnels des universités et des organismes de recherche à affirmer leur soutien aux collègues inquiétés en signant la pétition dont le texte suit à l'adresse

http://www.petitiononline.com/aguhp01/petition.html

Les signataires de la présente pétition demandent à la présidence de l'université Henri Poincaré (UHP), aux directions d'UFR de la Faculté des Sciences et Techniques de l'UHP et aux directions du CNRS et de l'INRIA, la levée des sanctions prises et l'arrêt de toutes les démarches visant à intimider ou à sanctionner les personnes impliquées dans le mouvement de contestation contre les réformes actuelles de l'université.

2 actions à Nancy

1) L'action "la brigade des sifflets" à faire circuler :

JEUDI 7 MAI, À 20H
PLACE STAN

Tract http://nancymobilisation.over-blog.fr/article-31030643.html

2) Organisation de la ronde des obstinés à partir de lundi 11 mai,inscription sur le blog de Nancy 2: Http://nancymobilisation.over-blog.fr

Cordialement.

N.B.

mardi 5 mai 2009

Argumentaire anarchiste pour une recherche scientifique décentralisée

Dans mon billet sur le mouvement de grève qui touche actuellement les universités, j’ai indiqué, sans développer, qu’une politique de constitution de grands pôles de recherche spécialisés ne me paraissait pas optimale. Je vais donner une raison à cela, sachant évidemment que d’autres arguments pour ou contre pourraient être invoqués.

Note : le terme “anarchiste” dans le titre doit être entendu au sens épistémologique…

Il s’agit déjà de convenir d’un axiome : on ne peut, par définition, connaître la valeur scientifique d’une idée/connaissance avant qu’elle n’ait été produite. Dans le cas contraire, cela voudrait dire que l’on posséderait déjà la connaissance avant de l’avoir produite… et donc qu’elle aurait déjà été produite. Le fonctionnement de la recherche en terme de paradigmes ou de programmes de recherche ne fait que décaler le problème d’un cran : si on peut évaluer ex ante la valeur espérée d’un idée suivant le cadre paradigmatique dans lequel elle sera produite (par exemple, une nouvelle théorie de type mainstream a plus de chance d’être valable qu’une théorie mobilisant des concepts marxistes), l’évaluation des différents paradigmes repose sur un mode purement inductif. La valeur des paradigmes est estimée à l’aune de leurs résultats passés, mais rien ne prouve sur un plan logique qu’un programme de recherche progressif le restera à vie et qu’il ne deviendra pas dégénérescent à un moment donné. Comme pour une idée isolée, on ne peut pas anticiper la valeur d’un paradigme avant qu’il n’ait vu le jour et avant qu’il ne se soit pleinement développé. A cela s’ajoute que, de toutes façons, nos propres critères d’évaluation sont eux-mêmes déterminées par des conceptions épistémologiques (donc métaphysiques) qui sont contingentes et non universelles (par exemple, le critère de vérification ou celui de falsification ont pendant un temps été les critères de référence pour évaluer une théorie).

Une fois que l’on accepte cela, on est contraint d’admettre que l’on ne peut avec certitude, ni même par une connaissance probabilisable, dire quel sera le meilleur programme de recherche, le paradigme le plus productif, ou la théorie la plus utile. Il y a incertitude radicale. A l’extrême limite, on peut se représenter la découverte d’idées scientifiques comme une lotterie : vous avez un nombre x d’idées et de théories, et un nombre y de scientifiques piochent au hasard une idée ou théorie différente à la fois. Si une fraction b/x des théories sont “utiles” (”vraies”, “fructueuses”, etc.) et que y < x mais y > b, alors on voit facilement que plus on a de scientifiques qui “piochent” des théories différentes, plus la probabilité est forte de tomber sur une théorie “utile”. Il s’agit d’un raisonnement darwinien : plus la variété est grande au sein d’une population (i.e. plus le nombre de scientifiques à piocher est grand, cad plus les scientifiques ont des stratégies de recherche différentes), plus il y a de chance que la population survive au processus de sélection naturelle. A l’inverse, les stratégies de niche (la population se spécialise fortement) si elles peuvent être plus efficientes, sont aussi plus vulnérables : si la niche disparait, il en va de même pour l’ensemble de la population.

Ce raisonnement indique que la bonne attitude à avoir est celle de favoriser la prolifération des théories, en d’autres termes de ne placer aucune barrière a priori sur le développement des idées scientifiques. Autrement dit, en matière scientifique, la bonne configuration institutionnelle sur le plan épistémologique est celle du “marché libre” : comme par définition on ne peut connaitre les futures bonnes théories et leurs caractéristiques, il est préférable de laisser jouer un processus spontané, au moins au niveau du contexte de découverte. Evidemment, dans la pratique, la recherche est processus social et interindividuel. Cela veut dire que, à strictement parler, il est erroné de décrire la découverte d’idées scientifiques comme une lotterie ou chacun piocherait une idée au hasard. C’est justement, sur le plan épistémologique, la propriété des paradigmes et des programmes de recherche : orienter les comportements de recherche de sorte que ces derniers ne suivent pas un algorithme purement aléatoires mais s’appuient sur certaines règles et de dispositifs cognitifs (ex : telle méthodologie est “mauvaise”, telle autre est “bonne”). Sur un plan sociologique et institutionnel, le rôle des laboratoires et des équipes de recherche est également de favoriser l’émergence d’une coopération scientifique engendrant des rendements d’échelle croissants (plus on est nombreux à travailler sur un point précis, plus la production d’idées se fait rapidement).

Ces éléments (programme de recherche et organisation institutionnelle en équipe) tendent à augmenter l’efficacité du travail scientifique. Quel problème pose alors la constitution de grands poles ou de grandes équipes de recherche ? Formellement, absolument aucun. Que tous les chercheurs relèvent institutionnellement de la même équipe de recherche ou même qu’ils travaillent sur le même lieu ne pose aucun problème. Mais cela ne reste vrai qu’à la condition de maintenir le principe de la prolifération des théories. Le problème de la centralisation de la recherche est qu’elle favorise une plus stricte délimitation des problèmes étudiés et des méthodes utilisées (note : ce n’est pas une nécessité logique, juste une tendance organisationnelle). Il est beaucoup plus facile de maintenir un libre développement des théories et idées scientifiques dans un cadre décentralisé, où chacun fait plus ou moins ce qu’il veut, que dans un cadre centralisé et donc plus hiérarchique.

Bien sûr, comme la construction de paradigme et d’équipes de recherche est source d’externalités positives pour le travail de chaque chercheur, cela veut dire que, d’une manière ou d’une autre, il existe quelque part un optimum entre d’un côté, une décentralisation totale (voir un atomisme ou chaque chercheur chercherait dans son coin) et une centralisation totale (ou un individu décide du programme de recherche pour tout le monde). Le problème est qu’il est strictement impossible sur un plan épistémologique de déterminer cet optimum. Pire, on ne peut même pas évaluer a posteriori l’équilibre décentralisation/centralisation qui a été retenu, pour la bonne et simple raison que l’on ne peut connaitre ce qu’il se serait passé si on en avait retenu un autre. Dans ce cas, la solution la plus efficace reste de laisser les chercheurs s’organiser plus ou moins comme ils veulent en constituant leurs propres réseaux scientifiques. Inutile de préciser que les chercheurs le font depuis longtemps et qu’internet ne fait que faciliter les choses.

Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner toute organisation “planifiée” de la recherche, ne serait-ce que pour des questions économiques (cela est plus vrai en sciences de la nature qu’en sciences sociales cela dit). On pourra aussi rétorquer que d’autres pays ont depuis longtemps de gros centres de recherches spécialisés. C’est vrai. Mais pendant qu’en France, en économie, on met le paquet sur TSE et PSE, aux Etats-Unis (par exemple) c’est plus d’une dizaine d’universités qui sont dans ce cas. Le problème de la France (et de tous les pays européens) est qu’elle n’a tout simplement pas la masse critique de chercheurs (au moins en sciences sociales) pour se permettre de constituer plusieurs grands pôles au sein d’une même discipline, ce qui est indispensable pour maintenir un taux de variété suffisant au sein de la population des théories développées. Le risque liée à la constitution de grands pôles nationaux et la disparition des équipes de recherche de taille modeste est d’affaiblir cette variété.

dimanche 3 mai 2009

OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !

Pour défendre le service public
de la maternelle à l'université. Embouteillons leurs boites 
de courriers électroniques ! L'action est simple mais sera terriblement efficace !

mercredi 29 avril 2009

Décret sur le statut des enseignants chercheurs : le JO a publié une version modifiée (et lumineuse, hélas)

le 28 avril 2009

Sur le point crucial de la modulation de service, le décret paru au Journal Officiel le 25 avril diffère de la version sortie du CTPU (inchangée après le CSFPE) le 25 mars . La version du CTPU disait en effet :

Article 5 : « Lorsqu’’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà des 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire »

Et l’on se souvient que ce paragraphe avait fait couler beaucoup d’encre, une minorité considérant qu’il interdisait une modulation à la hausse sans paiement d’heures complémentaires, et la majorité (dont le collectif de juristes "Défense du Droit") qu’il lui laissait au contraire la porte ouverte.

Désormais, avec le texte publié au JO, tous les doutes sont levés : il pourra y avoir modulation à la hausse des heures de cours sans paiement d’ heures complémentaires :

Version publiée 25 avril au Journal Officiel : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ?cidTexte=JORFTEXT000020552216&dateTexte=&categorieLien=id

Article 5 « Lorsqu’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà de leur temps de travail tel qu’il est défini au présent article, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire dans les conditions prévues par décret »

En effet, "le temps de travail tel qu’il est défini au présent article" ce sont les 1607 heures de la Fonction Publique. Et puisque la modulation de service implique que l’enseignant-chercheur modulé pour plus d’enseignement fait moins de recherche, et donc ne dépasse pas ces 1607 heures, il est clait que les heures excédant les 192 heures ETD ne lui seront pas payées (seules le seront celles qui se situent au-delà du service modulé).

(Le pot-aux-roses a été signalé par une personne dont j’ignore le nom et je n’ai fait qu’en vérifier la parfaite exactitude).

On rappelle pour le plaisir le communiqué publié le 24 avril sur le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur : "Le paiement des heures supplémentaires se fera au-delà du service de référence, une mesure qui existait jusqu’ici mais destinée à rassurer les enseignants-chercheurs craignant de se voir imposer plus d’heures d’enseignement."

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid24457/les-principaux-points-du-nouveau-decret-sur-le-statut-des-enseignants-chercheurs.html Soit le contraire de ce que dit le décret paru au JO…

vendredi 24 avril 2009

Message des mobilisés de l'UHP

Vendredi 24/04

La présidence de l'UHP (rue Lyonnois) est actuellemet occupée (depuis 10h30)
par une centaine d'étudiants et personels universitaires.
Venez nous rejoindre au plus vite.

mercredi 22 avril 2009

Décret sur le statut des enseignants chercheurs , formation des enseignants : contre le passage en force !

Communiqué du Snesup, Paris 20 av 2009

Mardi 21 avril, le décret modifiant les statuts des enseignants-chercheurs doit être examiné par le Conseil d’Etat. Le gouvernement, contraint par la mobilisation inédite de la communauté universitaire impulsée par le SNESUP d’infléchir son projet initial notamment sur la question des promotions, prendra-t-il le risque d’une énième provocation en l’inscrivant, le lendemain, à l’ordre du jour du conseil des ministres ? Le gouvernement tentera-t-il un passage en force au milieu des vacances de printemps, comme il le fait en annonçant au CNESER ce matin, l’expertise des maquettes de Masters « enseignement » par les conseillers de la DGES alors que l’AERES a refusé de les examiner ?

Loin de protéger les enseignants chercheurs et de préserver les libertés scientifiques et pédagogiques, ce projet de décret les exposerait plus encore aux pressions locales et à la concurrence avec leurs propres collègues, niant ainsi les fondements de la collégialité. Faute de plafond de service d’enseignement, l’individualisation par « la modulation » des services des enseignants chercheurs se traduirait par l’alourdissement-sanction de leur mission d’enseignement, avec un assentiment qu’ils n’auraient sans doute pas le choix de refuser !

Cette conception usurière de « modulation », dénoncée par le SNESUP, aggrave les inégalités entre les personnels. Elle se double d’un mode de recrutement tout aussi nocif par des comités de sélection ad hoc, fabriqués par les présidents, pouvant changer d’un emploi à l’autre dans la même spécialité au sein d'un même établissement. Il ne s’agit en rien de la juste reconnaissance dans le service d’enseignement de l’ensemble des tâches qui se sont ajoutées au fil du temps aux activités des enseignants chercheurs et enseignants, revendiquée par le SNESUP.

Le SNESUP condamne la volonté de passer en force sur le projet de décret atomisant le statut des enseignants chercheurs et sur la réforme actuelle de la formation et du recrutement des enseignants, exige leurs retraits, appelle à maintenir la pression sur le gouvernement et à participer au rassemblement Mardi 21 avril à 14h devant le Conseil d’Etat (1, place du Palais-Royal – 75001 Paris).

Le SNESUP, appelle à la réussite :
  • de la journée nationale de manifestations du 28 avril prochain, en convergence avec la coordination nationale des universités, le même jour que celle pour la défense du service public hospitalier,
  • des manifestations du 1er Mai exceptionnellement unitaires.

Si le gouvernement persistait à vouloir passer en force contre la volonté de la communauté universitaire, il aurait à assumer la lourde responsabilité des conséquences des colères exacerbées par ses décisions !

Prévisible et annoncé, le conflit actuel résulte de l'incurie ministérielle, par Christophe Mileschi, professeur des universités

Dès septembre 2008, des signaux d'alerte ont été envoyés aux ministres de l'éducation nationale, Xavier Darcos, et de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Entre septembre et janvier, des associations de spécialistes (sociétés savantes), des conseils d'administration des universités, des conseils d'UFR, des présidents d'université, des directeurs d'IUFM, des sections du Conseil national des universités, des jurys de concours de recrutement des professeurs n'ont cessé de produire des communiqués et autres motions demandant aux ministres de prendre le temps d'une véritable réflexion, d'une véritable concertation sur les divers dossiers de la réforme de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'éducation.

Suite de l'article ici

Fillon: le décret sur les enseignants-chercheurs "parfaitement conforme aux attentes"

22 avril 2009, Dépêche de l'Education

Le Premier ministre François Fillon a estimé que le projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, examiné ce mercredi en Conseil des ministres, était "parfaitement conforme aux attentes de la communauté universitaire".

"On a là maintenant un décret parfaitement conforme aux attentes de la communauté universitaire", a déclaré le Premier ministre sur France Inter. "J'ai encore reçu hier la Conférence des présidents d'université (CPU), il y a un accord parfait", a-t-il souligné.

Le décret a dans un premier temps "été mal compris" car il "était sans doute mal écrit", a fait valoir le Premier ministre. "J'ai demandé qu'il soit réécrit intégralement", a-t-il ajouté.

Le texte, validé mardi par le Conseil d'Etat, "préserve totalement la liberté des enseignants-chercheurs" concernant leurs cours et leurs activités de recherche, selon M. Fillon.

En outre, il "revalorise le métier d'enseignant-chercheur", c'est-à-dire que "les enseignants-chercheurs en début de carrière vont voir leur salaire augmenter entre 17 et 25%", a-t-il relevé.


lundi 20 avril 2009

Les étudiants américains criblés de dettes


Le figaro.fr

Ah ce modèle Américain...ça fait rêver, non ?
Suite de l'article ici


STATUT DES UNIVERSITAIRES : LE DÉCRET EN CONSEIL D’ETAT

 C'est demain, mardi 21 avril, que le décret contesté sur le statut des universitaires doit passer devant leConseil d'Etat. Son avis est indispensable sur le chemin de tout décret.

L’annonce de ce nouvel épisode du feuilleton de laréécriture de ce décret par le ministère de Valérie Pécressea suscité plusieurs réactions de la part des opposants.

Tout d’abord, symboliquement, la «ronde infinie des obstinés» quittera le parvis de l’Hotel de Ville de Paris pour se déplacer devant le Conseil d’Etat pour y «tourner» de 14h à 16h. Par chance, ce n’est pas loin. Les participants à cette initiative ont lancé un appel à se joindre à eux. Par ailleurs d’autres «rondes» doivent se tenir demain, à Dijon, Clermont-Ferrand, Lyon, Bordeaux, Strasbourg (vidéo ci dessous), Toulouse. A Toulouse, d'après le correpondant de Libération, la grève a été revotée aujourd'hui au Mirail.


Suite ici

jeudi 9 avril 2009

Universités : le conflit se durcit à l'approche des examens


La réforme de l'université se fera-t-elle selon les modalités actuellement prévues, envers et contre toutes les grèves et manifestations ? Le président de la République, en tout cas, l'a affirmé, mardi 7 avril, à l'occasion d'un déplacement à Venelles (Bouches-du-Rhône), près d'Aix-en-Provence. Alors que la mobilisation contre la politique éducative du gouvernement entre dans sa dixième semaine et que les signes de radicalisation se multiplient, Nicolas Sarkozy a répété sa volonté de ne pas revenir sur la loi LRU sur l'autonomie des universités, votée en août 2007. "Je veux dire au monde universitaire que leur donner l'autonomie, c'est leur faire confiance, a dit M. Sarkozy. C'est un choix sur lequel je ne reviendrai jamais."


Réformes des Universités : les grandes étapes du conflit

mardi 7 avril 2009

Lettre ouverte au président de l'INPL.

Lettre envoyée le 18 mars 2009
Le personnel de l'INPL demeure toujours dans l'attente d'une réponse...

"Monsieur le Président,

Le contexte actuel de réformes visant l’enseignement supérieur et le
monde de la recherche suscite depuis quelques mois, au sein de
l’Institut National Polytechnique de Lorraine, des questionnements et
des craintes au sein des personnels permanents et temporaires
(Enseignants-Chercheurs, BIATOS, ATER, post-doctorants, doctorants)
ainsi que des étudiants. Suite à un sentiment général de manque
d’informations concernant ces réformes, des assemblées générales sont
régulièrement organisées au sein des différentes écoles de l’INPL au
cours desquelles sont abordés, sous forme de débat ouvert, les points
suivants :
- La loi LRU,
- Les projets de réforme du statut des Enseignants – Chercheurs et en
particulier la modulation des services d’enseignement à l’échelle de l’INPL.
- Les difficultés financières évidentes de mise en oeuvre pratique du
principe 1hTP = 1h TD dans le cadre d'une politique restrictive
budgétaire et de personnel
- Les suppressions de postes dans l’enseignement supérieur prévues en 2009
- Le démantèlement du CNRS,
- La masterisation de la formation des enseignants,
- Le projet de contrat doctoral unique.

Les nombreuses AG INPL qui se sont tenues ces dernières semaines ont
conduit au vote à l’unanimité de plusieurs motions dénonçant les
réformes en cours ainsi qu’à la désignation de délégués INPL participant
aux discussions à l’échelle nationale à Paris.

Au niveau national la Conférence des Présidents d’Université montre
actuellement des positions consensuelles et collégiales qui ne
traduisent pas forcément les opinions de chacun de ses membres. Ceci ne
nous apparaît pas suffisant dans le contexte actuel d’autonomie des
Universités et donc de prises de décision localisées.

C’est pourquoi, dans un souci de transparence et d’information aux
personnels, l’assemblée générale de l’INPL souhaiterait que vous vous
exprimiez quant à votre position personnelle au sein de la CPU et ce sur
chacun des points listés précédemment.

En vous remerciant par avance.

Cordialement.

L’assemblée générale de l’INPL."

Communiqué de la 8e Coordination Nationale des universités (6 avril 2009)

Cours à l'université : pas de reprise sans le retrait des réformes
contestées

Ayant pris connaissance du communiqué de Lionel Collet, président de
la Conférence des Présidents d'Université, diffusé le lundi 6 avril
2009, la Coordination Nationale des Universités (CNU) réunie ce même
jour tient à réaffirmer sa détermination à combattre les réformes qui
menacent l'Université et la Recherche. Le mouvement inédit initié par
la communauté universitaire depuis plus de deux mois a forcé les
Ministères à manoeuvrer ; mais aucune de nos revendications n'a été
pour l'instant satisfaite. La durée du mouvement de grève est à
imputer au seul gouvernement. Les prétendues avancées obtenues ne sont
que des trompe-l'oeil et ne modifient en rien la logique des réformes.
En outre, la Conférence des Présidents d'Université n'a aucune
légitimité à décréter unilatéralement la reprise des cours.
La CNU appelle donc le monde de l'éducation et de la recherche à
poursuivre la lutte et à mener les actions nécessaires à son
amplification et à son succès, en prenant part massivement aux
manifestations, de la Maternelle à l'Université, prévues notamment :
- mercredi 8 avril
- mardi 28 avril
- vendredi 1er mai.

Ce printemps 2009, l'Université et la Recherche sont dans la rue.

lundi 6 avril 2009

UNIVERSITÉS ET RECHERCHE, QUELLE ISSUE POUR UN CONFLIT QUI DURE ?

Libération, 06/04

Comment en sortir ? Qui veut vraiment en sortir ? Ces deux questions sont posées à tous les acteurs du conflit qui secoue les universités depuis dix semaines, un record depuis 1968.

Suite de l'article ici

dimanche 5 avril 2009

V. Pécresse au Sénat (02/04)

la Ministre répond aux questions d'un Sénateur:

L’OCDE préconise l’augmentation des frais d’inscription

“Enseignement supérieur. Élargir l’autonomie des universités au-delà de ce qui a été réalisé en 2007, surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. De plus, bien qu’on ait facilité les donations de fondations privées aux universités, de nouvelles mesures sont nécessaires pour favoriser le financement privé des universités, notamment en ayant davantage recours aux droits de scolarité, cette mesure se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.”


Source : RÉFORMES ÉCONOMIQUES : OBJECTIF CROISSANCE 78 – ISBN 978-92-64-05279-6 – © OCDE 2009. En ligne : http://www.oecd.org/dataoecd/4/2/42263534.pdf

Source : universités en lutte


NDLR : Dans un contexte de crise causée par l'endettement, prôner la généralisation des prêts aux étudiants semble tout à fait judicieux. Merci l'OCDE pour cette bonne idée.

vendredi 3 avril 2009

Ronde des obstinés sur l'autoroute Lille-Paris

Reportage de France 3 à voir ici

???

Pendant que des milliers de personnels des Universités sont encore dans la rue, exprimant leur refus des réformes imposées par le gouvernement, le Ministère propose un forum public pour les grandes orientations de la recherche.
No comment ...

Motion des laboratoires de l'Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques (INPL-Nancy)

LSGC, LTMP, DCPR, LCPM, Gemico.
Oui : 59, Abstention : 1


Nous soutenons le mouvement de contestation dans les universités pour la défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que les revendications portées par la coordination nationale des universités telles qu’elles ont été exprimées lors de l’AG de la coordination nationale des universités du 11 février. Nous tenons à souligner que contrairement aux propos du Président de la République le 22 janvier dernier, nous faisons partie d’une communauté qui n’a cessé d’évoluer et de transformer ses pratiques ces dernières années. Nous ne sommes donc pas opposés aux réformes et aux changements mais demandons à ce qu’ils s’inscrivent dans une démarche concertée et collective, à l’image de la dynamique fédérée en 2004 à partir des Etats Généraux de la Recherche.
Au contraire, une démarche unilatérale de démantèlement des organismes de recherche est engagée. La transformation du CNRS en agence de moyens, brutalement exigée par le Président de la République le 22 janvier, est actuellement mise en oeuvre avec la participation active de la direction de l’organisme. Nous refusons le démantèlement et la transformation arbitraire du CNRS et appelons à une riposte
concertée des laboratoires impliquant toutes les catégories de personnels statutaires et non statutaires.

Nous demandons:

• Le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants chercheurs, qui supprime tout cadre national et indépendant dans la gestion es services et carrières.
• La restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité.
• Le rétablissement intégral du CNRS dans son rôle d’opérateur de recherche en tant qu’organisme national couvrant tous les champs de la recherche, organisation efficace pour assurer une véritable visibilité internationale de la recherche française. Ceci implique l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de moyens.
• L’abandon de toute politique systématique de désassociation et donc le maintien du système des UMR, qui a démontré son efficacité en oermettant une coopération fructueuse entre universités, organismes de recherche ou toutes autres institutions à vocation scientifique.
• La mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi afin d’assurer le développement d’une recherche efficace sur le long terme. Ceci implique le rétablissement de tous les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ; conversion des
"post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ; suppression des chaires mixtes universités/organismes au profit d’une vraie politique de délégation et de détachement. L’arrêt de la sous-traitance systématique au privé des services d’accompagnement de la recherche, pour tous les niveaux de qualifications et toutes BAP confondues ; en particulier, le maintien de l’emploi des catégories C.
• Le ré-équilibrage des crédits de l’ANR qui devront être reversés pour partie aux EPST
et aux universités, et pour partie revaloriser le programme blanc par rapport aux programmes thématiques.
• Le réexamen des procédures et des systèmes d’évaluation. En particulier, la notation par équipe effectuée par l’AERES peut conduire à la déstructuration des laboratoires. Un système basé uniquement sur des nominations est susceptible de dérives.
• La renégociation du projet de contrat doctoral (garanties sur le salaire, nombre heures
dues hors doctorat…)
• Suppression des chaires « organisme-université » et redéploiement de ces postes au sein des universités et EPST


Poursuite de la contestation universitaire


Associated press, hier 19h40

Deux mois de mobilisation, et la contestation universitaire se maintient. Plusieurs milliers d'enseignants et d'étudiants ont à nouveau défilé jeudi contre la politique du gouvernement dans l'Enseignement supérieur et la Recherche, alors que 25 organisations de l'Education appelaient aussi à des actions dans la soirée.

A Paris, un cortège a mobilisé 7.000 personnes selon la police -soit 2.000 de plus que le 24 mars- et 25.000 selon les organisateurs. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, entre 20 et 30 universités -sur 83- restent perturbées "à des degrés divers" par des actions.

Les principaux syndicats avaient également appelé à des manifestations jeudi dans les grosses villes universitaires en province avec, notamment, des défilés de 2.000 manifestants à Lyon et 1.500 à Bordeaux, selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Au total, le ministère de l'Intérieur affirme de son côté avoir comptabilisé 13.500 manifestants dans toute la France.

Les syndicats à l'origine de ces nouvelles manifestations ne se satisfont pas de la réécriture du décret sur le statut des enseignants-chercheurs, du gel des suppressions de postes dans l'Enseignement supérieur, de la restitution de 130 postes de chercheurs ou encore du report de la réforme de la formation des maîtres et des IUT, autant de reculs du gouvernement depuis le début du mouvement le 2 février dernier.

Les manifestants exigent toujours le retrait pur et simple du décret sur les enseignants-chercheurs, celui de l'actuel projet de réforme de la formation des enseignants et des concours, la "restitution des emplois supprimés" en 2009, la définition d'un plan pluriannuel de créations d'emplois et l'arrêt du "démantèlement des organismes de recherche".

"Abrogation, de la loi LRU!" (la loi sur l'autonomie des universités, appliquée depuis la rentrée universitaire 2007, NDLR), scandaient les manifestants à Paris, défilant du Panthéon jusqu'aux abords du métro Sèvres-Babylone.

En marge du cortège, un groupe d'étudiants et d'enseignants habillés en costume trois pièces, certains le cigare aux lèvres, avaient organisé un défilé parodique de soutien au gouvernement. "Fillon tiens bon!", "Moins de CAPES et plus de CRS!", scandaient-ils, en portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Oui à la sélection par le pognon", ou encore "Moins de chercheurs, plus de traders".

Face à cette contestation installée dans la durée, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a assuré lundi dernier que l'année universitaire était "récupérable" grâce aux rattrapages de cours ou à "quelques décalages d'examens".

"Il y aura des possibilités de rattrapages pendant les vacances (de Pâques), il y aura aussi des mises en ligne de cours, il y aura aussi -sans doute- quelques décalages d'examens", avait expliqué la ministre sur RTL, faisant état d'une "situation très disparate" d'un établissement à l'autre.

De son côté, le collectif "Un pays, une école, votre avenir", regroupant 25 organisations de l'Education dont les principaux syndicats des écoles, collèges et lycées, appelait jeudi à "1.000 manifestations" dans tout le pays, essentiellement des rassemblements et des actions diverses (retraites aux flambeaux, débats dans les établissements) dans la soirée.

Le collectif dénonce les suppressions de postes, les restrictions budgétaires ou encore les "réformes à marche forcée, décidées sans aucune concertation". AP

jeudi 2 avril 2009

CONTRE LE DEMANTELEMENT DU CNRS, Rassemblement devant la délégation Régionale Vendredi à 11h30


 Rassemblement devant la délégation Régionale à 11h30
Dans un contexte de mobilisation pour la défense de la Recherche Publique, des EPST, et tout particulièrement du CNRS, le Délégué Régional a transmis aux représentants syndicaux une invitation à rencontrer le Secrétaire Général du CNRS, M.Resplandy-Bernard, le vendredi 3 avril 2009, ce dernier ayant émis le souhait d’échanger avec les partenaires sociaux.

                        En soutien de cette action
        Pour occuper les lieux et montrer notre détermination !
        Nous appelons l’ensemble des personnels à se rassembler
                devant la Délégation Régionale du CNRS
                            Vendredi 3 avril à 11h30

Démissions administratives à l'UHP

À ce jour, ce sont au total 90 enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs de Nancy 1 qui ont répondu à l'appel aux démissions des tâches administratives, exprimant ainsi leur refus des réformes en cours et leur exaspération face à la surdité du gouvernement et de la présidence de l'UHP !


Les 44 lettres de démission ainsi que les 46 lettres de soutien à ces démissions ainsi recueillies viennent d'être envoyées au président Jean-Pierre Finance, avec copies aux directeurs d'UFR de l'UHP.

Ces démissions viennent s'ajouter aux centaines de démissions déjà recensées dans de nombreuses autres universités à travers la France. 

Universités : les raisons de la poursuite du mouvement

Le monde (02/04)

Plusieurs milliers d'étudiants et d'enseignants-chercheurs ont à nouveau défilé dans les rues, jeudi 2 avril, plus de deux mois après le début du mouvement de contestation dans les universités. Au départ concentré sur le nouveau statut des enseignants-chercheurs, la liste des revendications s'est progressivement étendue. Etat des lieux des points de crispation d'un mouvement qui devrait encore durer.

Suite de l'article ici.

mercredi 1 avril 2009

Blocage CA 31/03

Le 31/03, le CA des 4 Universités de Lorraine a été bloqué par des personnels de Nancy1, 2, et de Metz.

Pécresse recule, les manifestations continuent


1 avr.
2009

Ronde_paris Comment reculer sans trop le dire ? Comment manifester encore ? Valérie Pécresse se pose la première question. Les contestataires de sa politique la seconde.

Si les reculs ministériels se précisent, dans la douleur, le mouvement de contestation persiste. Demain, une manifestation doit se tenir à Paris, au Panthéon, à 14h30. A Paris, la Ronde infinie des obstinée en était hier à sa 197 h sans interruption (Photo ci-contre, envoyée par Nicolas Lemaire).

Aujourd'hui, des assemblées se tiennent dans des universités, des cours sont toujours non tenus, des cérémonies de non remise des maquettes de formations, meetings... Devant la Sorbonne, un festival culturel et militant organisé par Paris-4 se déroule toute la journée. Sur place, les maquettes pour la mastérisation seront passées au poisson d'Avril. Les universitaires de Paris-1 et Paris-4 organisent une série de débats à Tolbiac, Michelet et à la Sorbonne. Un débat se tient à l’Institut Cochin à 17h30, avec entre autre la Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi. Voir ici la liste des actions du jour. Un peu partout en France puisqu'un correspondant de Martinique me signale que «l’'Université des Antilles-Guyane, malgré un mois de février chargé est mobilisée sous la forme d'une grève active et d'opérations symboliques. Pour le premier avril, nous avons décidé de marquer le coup avec des poissons d'avril QCM consacrés à la réforme et jeudi midi, nous rejoignons pour deux heures la Ronde infinie des obstinés.»

Des occupations temporaires et la plupart de temps pacifiques de rectorats ou de bureaux divers, comme celui de Lionel Collet, président de Lyon-1 et président de la CPU, sont organisées. Les réactions de la police sont de moins en moins mesurées, et virent parfois à la brutalité.

Ainsi, Helène Tison, de l'Université de Tours, relate l’agression policière contre des universitaires venus déposer leur démission de leurs responsabilités adminstratives, avec coups ayant entrainé un arrêt de travail de trois jours, gaz lacrymogènes, garde à vue de 24h. Toujours dans le registre de la perte de sang froid, cette incroyable interdiction faite vendredi par le Directeur général du Muséum national d’histoire naturelle, Bertrand Pierre Galey, à Claude-Marie Vadrot, enseignant à Paris-8, de tenir un cours public dans le jardin du Muséum. Le sujet du cours était pourtant bien choisi en harmonie avec les lieux : «la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces». Le professeur s’est vu interdire l’entrée dans le jardin du Muséum par des vigiles avertit de sa visite et ayant l’ordre de ne pas le laisser passer. Ubu est au pouvoir, Buffon doit se retourner dans sa tombe.

Brutalités aussi, à Rennes-2, hier, mais provoquées par la mise en situation d'affrontement d'étudiants ayant organisé un blocage des cours sans l'assentiment de la majorité des étudiants et ces derniers, de plus en plus angoissés par l'idée de perdre leur semestre d'étude. Encore une fois, le choix de l'action virulente mais minoritaire se retourne contre le mouvement de contestation. Encore une fois, des présidents d'université tentent de faire reprendre les cours avec des méthodes dangereuses pour la sécurité de tous. Le choix du pourrissement fait par le gouvernement, du refus d'annoncer clairement les reculs après avoir fanfaronné sur tous les tons qu'on ne bougerait pas montre ici toute sa nocivité et justifie sa mise en responsabilité devant ce gachis.

mardi 31 mars 2009

Université: le débat Pécresse-Fabbri

sur le site de libération ici

lundi 30 mars 2009

LA BATAILLLE DES COURRIELS : VALÉRIE PÉCRESSE BOMBARDÉE (libération 30 Mars)

Aujourd’hui, on manifeste sans se déplacer. C’est la technique du bombardement virtuel que mettent en oeuvre les scientifiques qui veulent protester contre la politique de Valérie Pécresse. Sur une idée lancée sur le site webrechercheendanger , les chercheurs sont invités àenvoyer un courriel à leur ministre, à son adresse mail au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Depuis ce matin, plus de 1000 courriels ont été envoyés. Devant le succès, les organisateurs - qui reçoivent en théorie une copie de chaque mail si les participants obéissent aux consignent - ont décidé de publier des extraits de ces textes. On peut les trouver sur ce site web. En voici quelques extraits pris au hasard :

dimanche 29 mars 2009

Après le CTPU : La modulation n'est pas morte !

Par ailleurs, un collègue livre l’analyse suivante qui démasque la stratégie gouvernementale :

“L’Autonome (seul syndicat pourtant ultra minoritaire à avoir “négocié la dernière version du décret au CTPU) paraît se réjouir dans son communiqué de l’adjonction d’un  amendement sur le paiement des HC au delà de 192h. Je m’étonne que Charlet (négociateur de l’Autonome), éminent latiniste, soit aussi naïf et surtout méconnaisse  autant les ruses de la grammaire. Il y a en effet une arnaque dans  l’utilisation de l’adjectif “complémentaires” à l’intérieur de cet amendement sorti du chapeau de V. Pécresse. Ecrire :
  • « Lorsqu’ils accomplissent des enseignements complémentaires au delà de128h de cours ou de 192h de travaux dirigés ou pratiques ou toute  combinaison équivalente en formation initiale, continue ou à  distance,  les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire  dans les conditions prévues par le décret 83-1175 du 23 décembre 1983 ».  N’est pas pareil qu’écrire :
  • « Lorsqu’ils accomplissent des enseignements au delà de 128h de cours  ou de 192h de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison  équivalente en formation initiale, continue ou à distance, les  enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire dans  les conditions prévues par le décret 83-1175 du 23 décembre 1983 ».
Cela signifie que l’on se retrouve dans la même situation que celle produite par la première version du décret :
a) Si le service d’un collègue est modulé à 120h, et que le collègue fait 124h, il ne peut être payé de ses 4h complémentaires car il faut  en avoir fait 192h pour avoir ce droit…
b) Si le service d’un collègue est modulé à 220h, et que le collègue fait 224h, il ne fait que 4h “complémentaires”, et non 220-192=28h.
Dit autrement :
Le mot complémentaire, associé à “enseignement”, signifie que seuls les “enseignements complémentaires”, au-delà du service attribué à chacun, seront payés en heures sup : cela veut dire que si un service est modulé à la hausse, seuls les dépassements de ce service sont concernés, et pas toutes les heures “modulées à la hausse”. Si on enlève l’adjectif, cela veut dire que toutes les heures d’enseignement au-dela du seuil sont payées en heures sup.
Bref, V. Pécresse est une arnaqueuse. On le savait. Et l’Autonome vient de se ridiculiser …

vendredi 27 mars 2009

Lettre ouverte au Président de l’Institut National Polytechnique de Lorraine.

Transmise le 25/03

Monsieur le Président,

Le contexte actuel de réformes visant l’enseignement supérieur et le monde de la recherche suscite depuis quelques mois, au sein de l’Institut National Polytechnique de Lorraine, des questionnements et des craintes au sein des personnels permanents et temporaires (Enseignants-Chercheurs, BIATOS, ATER, post-doctorants, doctorants) ainsi que des étudiants. Suite à un sentiment général de manque d’informations concernant ces réformes, des assemblées générales sont régulièrement organisées au sein des différentes écoles de l’INPL au cours desquelles sont abordés, sous forme de débat ouvert, les points suivants :
- La loi LRU,
- Les projets de réforme du statut des Enseignants – Chercheurs et en particulier la modulation des services d’enseignement à l’échelle de l’INPL.
- Les difficultés financières évidentes de mise en oeuvre pratique du principe 1hTP = 1h TD dans le cadre d'une politique restrictive budgétaire et de personnel
- Les suppressions de postes dans l’enseignement supérieur prévues en 2009
- Le démantèlement du CNRS,
- La masterisation de la formation des enseignants,
- Le projet de contrat doctoral unique.

Les nombreuses AG INPL qui se sont tenues ces dernières semaines ont conduit au vote à l’unanimité de plusieurs motions dénonçant les réformes en cours ainsi qu’à la désignation de délégués INPL participant aux discussions à l’échelle nationale à Paris.

Au niveau national la Conférence des Présidents d’Université montre actuellement des positions consensuelles et collégiales qui ne traduisent pas forcément les opinions de chacun de ses membres. Ceci ne nous apparaît pas suffisant dans le contexte actuel d’autonomie des Universités et donc de prises de décision localisées.

C’est pourquoi, dans un souci de transparence et d’information aux personnels, l’assemblée générale de l’INPL souhaiterait que vous vous exprimiez quant à votre position personnelle au sein de la CPU et ce sur chacun des points listés précédemment.

En vous remerciant par avance.

Cordialement.

L’assemblée générale de l’INPL.

La police évacue le CNRS

Plusieurs dizaines de chercheurs occupaient depuis hier matin le siège du CNRS pour dénoncer les 1.030 postes supprimés dans les organismes de recherche et les universités par le gouvernement. Ils ont été évacués dans la nuit.

La police a fait évacuer hier soir vers 22h30 le siège du CNRS à Paris, qui était occupé depuis jeudi matin par plusieurs dizaines de chercheurs.

Les chercheurs avaient voté en début d'après-midi une adresse au Premier ministre, dans laquelle ils assuraient qu'ils ne quitteraient pas les lieux avant que soient rétablis 1.030 postes supprimés cette année dans les organismes de recherche et les universités.

Selon Hélène Conjeaud, de "Sauvons l'université", l'évacuation s'est produite "de façon un peu musclée" avec l'intervention de plusieurs dizaines de policiers casqués et protégés. Des manifestant scandaient "moins de CRS, plus de CNRS".

La préfecture de police a précisé que l'évacuation de quelque 60 personnes, sur réquisition du secrétaire général du CNRS, avait duré un quart d'heure et qu'il n'y avait eu "aucun incident". Il n'y a eu aucune interpellation.

Les manifestants ont prévu de mettre en place aujourd’hui un barrage filtrant qui ne laisserait passer que les personnes convoquées 3 rue Michel-Ange (XVIème) pour passer des concours.

Les chercheurs avaient décidé l'occupation du siège après avoir perturbé dans la matinée la tenue d'un conseil d'administration du CNRS, pour s'opposer à ce qu'ils considèrent comme un démantèlement et aux suppressions d'emplois.

La ministre de la Recherche Valérie Pécresse a "fermement condamné" jeudi soir le blocage du conseil d'administration et l'occupation des locaux. "Seul le dialogue permettra de répondre aux préoccupations des chercheurs", a-t-elle souligné dans un communiqué, publié quelques heures avant l'intervention de la police.

Les syndicats ont par ailleurs dénoncé dans un communiqué le projet de contrat entre le CNRS et l'Etat, dont l'objet réel, selon eux, est de "valider le démantèlement de l'établissement par pur choix idéologique".

(Source AFP)

jeudi 26 mars 2009

Sorbonne occupée

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OCCUPATION DU CNRS : ADRESSE AU PREMIER MINISTRE

Paris, le 26 mars 2009, 15h30

Depuis huit semaines, la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche est engagée dans un conflit avec le gouvernement portant sur l’ensemble de la politique scientifique et universitaire. Ses revendications ont été clairement exprimées et soumises aux Ministères de tutelle dès le début du mouvement. Nous avons toujours demandé une réponse globale à ce qui constitue une crise profonde de la formation et de la recherche, tant dans les universités que dans les EPST. Le Pacte pour la Recherche et la loi LRU organisent depuis plusieurs années l’affaiblissement et l’appauvrissement du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Nous, personnels et étudiants, avons choisi aujourd’hui le CNRS comme symbole de l’application d’une politique autoritaire, méprisante et irresponsable. Le premier levier de cette politique est l’extinction de l’emploi scientifique, qui passe par une suppression massive de postes statutaires, remplacés par des postes précaires dans les universités comme dans les organismes publics de recherche.

Le siège du CNRS est occupé depuis ce matin, à la suite de la réunion du Conseil d’administration de l’organisme. Nous exigeons la restitution des 1030 postes supprimés cette année dans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous n’accepterons pas qu’ils soient remplacés par des emplois précaires. Nous nous adressons solennellement au premier Ministre pour obtenir le rétablissement des emplois supprimés. Nous ne quitterons le siège du CNRS qu’après satisfaction de cette exigence.

Nous sommes ici chez nous. Nous reviendrons aussi souvent que nécessaire.