mercredi 6 mai 2009

Communiqué de Nancy 1


Dans le cadre du mouvement universitaire actuel, l'assemblée générale des personnels de l'UHP, réunie le 5 mai, tient à revenir sur certains agissements récents de l'équipe de direction de l'UHP.


L'assemblée générale remarque qu'à plusieurs reprises, des membres de la direction ont surveillé et consigné les activités de certains personnels universitaires et de certains étudiants présents à la FST.
Par ailleurs, de nouvelles caméras ont été installées sur le site de la FST. L'AG désapprouve totalement ces dérives vers la surveillance et le fichage et s'inquiète de l'usage qui sera fait des données (noms, photos, enregistrements, etc.) ainsi récoltées. Elle n'ose croire qu'un(e) quelconque fichier/liste puisse être constitué(e) sur cette base, au mépris de la loi informatique, fichiers et libertés.

Plus important encore, l'assemblée générale des personnels dénonce les manoeuvres d'intimidation de la direction de l'UHP qui se traduisent, entre autres, par les faits suivants :

- quatre chercheurs INRIA ou CNRS sont ou ont été inquiétés par leur hiérarchie, à la suite de l'intervention de la présidence de l'UHP auprès de la direction de ces EPST ;

- deux enseignants-chercheurs de l'UHP ont reçu une lettre de leur directeur d'UFR, leur intimant l'ordre de quitter les locaux qu'ils occupent au laboratoire. Une de ces personnes est exclue de son équipe de recherche et menacée d'exclusion de son UMR.

Or il se trouve que les personnes visées sont toutes signataires d'une lettre ouverte à certains responsables de l'UHP et de la FST, lettre qui condamnait l'appel aux forces de l'ordre et la violence de leur intervention lors de l'évacuation de la présidence de l'UHP dans la nuit du jeudi 23 avril; cette lettre contredisait ainsi le communiqué officiel du président de l'université.


Pour toutes ces raisons, l'assemblée générale s'associe au communiqué suivant déposé ce jour à la présidence de l'UHP:

"Les organisations syndicales SNCS-FSU, SNTRS-CGT, SNPREES-FO de Nancy demandent à Monsieur Jean-Pierre Finance, Président de l'Université Henri Poincaré un engagement écrit qu'aucune sanction ne soit prise à l'encontre des signataires de la lettre ouverte à des responsables de l'UHP et de la Faculté des sciences. De plus, nous demandons à
Monsieur Jean-Pierre Finance d'exiger auprès des responsables des UFR de l'UHP et de réclamer auprès des Directions des EPST (CNRS, INRIA): l'arrêt et l'annulation de toutes les démarches en cours visant à sanctionner ces collègues. Ces sanctions, menaces de sanctions et intimidations sont inadmissibles et inacceptables. Elles sont une atteinte aux droits élémentaires des personnels, et constituent un précédent révélateur de la mise en oeuvre de la LRU. De plus nous
réaffirmons notre soutien à tous les personnels qui participent aux combats pour le retrait des décrets (statut des enseignants-chercheurs et masterisation de la formation des enseignants)."


L'assemblée générale invite les personnels des universités et des organismes de recherche à affirmer leur soutien aux collègues inquiétés en signant la pétition dont le texte suit à l'adresse

http://www.petitiononline.com/aguhp01/petition.html

Les signataires de la présente pétition demandent à la présidence de l'université Henri Poincaré (UHP), aux directions d'UFR de la Faculté des Sciences et Techniques de l'UHP et aux directions du CNRS et de l'INRIA, la levée des sanctions prises et l'arrêt de toutes les démarches visant à intimider ou à sanctionner les personnes impliquées dans le mouvement de contestation contre les réformes actuelles de l'université.

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