vendredi 3 avril 2009

Motion des laboratoires de l'Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques (INPL-Nancy)

LSGC, LTMP, DCPR, LCPM, Gemico.
Oui : 59, Abstention : 1


Nous soutenons le mouvement de contestation dans les universités pour la défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que les revendications portées par la coordination nationale des universités telles qu’elles ont été exprimées lors de l’AG de la coordination nationale des universités du 11 février. Nous tenons à souligner que contrairement aux propos du Président de la République le 22 janvier dernier, nous faisons partie d’une communauté qui n’a cessé d’évoluer et de transformer ses pratiques ces dernières années. Nous ne sommes donc pas opposés aux réformes et aux changements mais demandons à ce qu’ils s’inscrivent dans une démarche concertée et collective, à l’image de la dynamique fédérée en 2004 à partir des Etats Généraux de la Recherche.
Au contraire, une démarche unilatérale de démantèlement des organismes de recherche est engagée. La transformation du CNRS en agence de moyens, brutalement exigée par le Président de la République le 22 janvier, est actuellement mise en oeuvre avec la participation active de la direction de l’organisme. Nous refusons le démantèlement et la transformation arbitraire du CNRS et appelons à une riposte
concertée des laboratoires impliquant toutes les catégories de personnels statutaires et non statutaires.

Nous demandons:

• Le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants chercheurs, qui supprime tout cadre national et indépendant dans la gestion es services et carrières.
• La restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité.
• Le rétablissement intégral du CNRS dans son rôle d’opérateur de recherche en tant qu’organisme national couvrant tous les champs de la recherche, organisation efficace pour assurer une véritable visibilité internationale de la recherche française. Ceci implique l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de moyens.
• L’abandon de toute politique systématique de désassociation et donc le maintien du système des UMR, qui a démontré son efficacité en oermettant une coopération fructueuse entre universités, organismes de recherche ou toutes autres institutions à vocation scientifique.
• La mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi afin d’assurer le développement d’une recherche efficace sur le long terme. Ceci implique le rétablissement de tous les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ; conversion des
"post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ; suppression des chaires mixtes universités/organismes au profit d’une vraie politique de délégation et de détachement. L’arrêt de la sous-traitance systématique au privé des services d’accompagnement de la recherche, pour tous les niveaux de qualifications et toutes BAP confondues ; en particulier, le maintien de l’emploi des catégories C.
• Le ré-équilibrage des crédits de l’ANR qui devront être reversés pour partie aux EPST
et aux universités, et pour partie revaloriser le programme blanc par rapport aux programmes thématiques.
• Le réexamen des procédures et des systèmes d’évaluation. En particulier, la notation par équipe effectuée par l’AERES peut conduire à la déstructuration des laboratoires. Un système basé uniquement sur des nominations est susceptible de dérives.
• La renégociation du projet de contrat doctoral (garanties sur le salaire, nombre heures
dues hors doctorat…)
• Suppression des chaires « organisme-université » et redéploiement de ces postes au sein des universités et EPST


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