mercredi 29 avril 2009

Décret sur le statut des enseignants chercheurs : le JO a publié une version modifiée (et lumineuse, hélas)

le 28 avril 2009

Sur le point crucial de la modulation de service, le décret paru au Journal Officiel le 25 avril diffère de la version sortie du CTPU (inchangée après le CSFPE) le 25 mars . La version du CTPU disait en effet :

Article 5 : « Lorsqu’’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà des 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire »

Et l’on se souvient que ce paragraphe avait fait couler beaucoup d’encre, une minorité considérant qu’il interdisait une modulation à la hausse sans paiement d’heures complémentaires, et la majorité (dont le collectif de juristes "Défense du Droit") qu’il lui laissait au contraire la porte ouverte.

Désormais, avec le texte publié au JO, tous les doutes sont levés : il pourra y avoir modulation à la hausse des heures de cours sans paiement d’ heures complémentaires :

Version publiée 25 avril au Journal Officiel : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ?cidTexte=JORFTEXT000020552216&dateTexte=&categorieLien=id

Article 5 « Lorsqu’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà de leur temps de travail tel qu’il est défini au présent article, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire dans les conditions prévues par décret »

En effet, "le temps de travail tel qu’il est défini au présent article" ce sont les 1607 heures de la Fonction Publique. Et puisque la modulation de service implique que l’enseignant-chercheur modulé pour plus d’enseignement fait moins de recherche, et donc ne dépasse pas ces 1607 heures, il est clait que les heures excédant les 192 heures ETD ne lui seront pas payées (seules le seront celles qui se situent au-delà du service modulé).

(Le pot-aux-roses a été signalé par une personne dont j’ignore le nom et je n’ai fait qu’en vérifier la parfaite exactitude).

On rappelle pour le plaisir le communiqué publié le 24 avril sur le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur : "Le paiement des heures supplémentaires se fera au-delà du service de référence, une mesure qui existait jusqu’ici mais destinée à rassurer les enseignants-chercheurs craignant de se voir imposer plus d’heures d’enseignement."

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid24457/les-principaux-points-du-nouveau-decret-sur-le-statut-des-enseignants-chercheurs.html Soit le contraire de ce que dit le décret paru au JO…

vendredi 24 avril 2009

Message des mobilisés de l'UHP

Vendredi 24/04

La présidence de l'UHP (rue Lyonnois) est actuellemet occupée (depuis 10h30)
par une centaine d'étudiants et personels universitaires.
Venez nous rejoindre au plus vite.

mercredi 22 avril 2009

Décret sur le statut des enseignants chercheurs , formation des enseignants : contre le passage en force !

Communiqué du Snesup, Paris 20 av 2009

Mardi 21 avril, le décret modifiant les statuts des enseignants-chercheurs doit être examiné par le Conseil d’Etat. Le gouvernement, contraint par la mobilisation inédite de la communauté universitaire impulsée par le SNESUP d’infléchir son projet initial notamment sur la question des promotions, prendra-t-il le risque d’une énième provocation en l’inscrivant, le lendemain, à l’ordre du jour du conseil des ministres ? Le gouvernement tentera-t-il un passage en force au milieu des vacances de printemps, comme il le fait en annonçant au CNESER ce matin, l’expertise des maquettes de Masters « enseignement » par les conseillers de la DGES alors que l’AERES a refusé de les examiner ?

Loin de protéger les enseignants chercheurs et de préserver les libertés scientifiques et pédagogiques, ce projet de décret les exposerait plus encore aux pressions locales et à la concurrence avec leurs propres collègues, niant ainsi les fondements de la collégialité. Faute de plafond de service d’enseignement, l’individualisation par « la modulation » des services des enseignants chercheurs se traduirait par l’alourdissement-sanction de leur mission d’enseignement, avec un assentiment qu’ils n’auraient sans doute pas le choix de refuser !

Cette conception usurière de « modulation », dénoncée par le SNESUP, aggrave les inégalités entre les personnels. Elle se double d’un mode de recrutement tout aussi nocif par des comités de sélection ad hoc, fabriqués par les présidents, pouvant changer d’un emploi à l’autre dans la même spécialité au sein d'un même établissement. Il ne s’agit en rien de la juste reconnaissance dans le service d’enseignement de l’ensemble des tâches qui se sont ajoutées au fil du temps aux activités des enseignants chercheurs et enseignants, revendiquée par le SNESUP.

Le SNESUP condamne la volonté de passer en force sur le projet de décret atomisant le statut des enseignants chercheurs et sur la réforme actuelle de la formation et du recrutement des enseignants, exige leurs retraits, appelle à maintenir la pression sur le gouvernement et à participer au rassemblement Mardi 21 avril à 14h devant le Conseil d’Etat (1, place du Palais-Royal – 75001 Paris).

Le SNESUP, appelle à la réussite :
  • de la journée nationale de manifestations du 28 avril prochain, en convergence avec la coordination nationale des universités, le même jour que celle pour la défense du service public hospitalier,
  • des manifestations du 1er Mai exceptionnellement unitaires.

Si le gouvernement persistait à vouloir passer en force contre la volonté de la communauté universitaire, il aurait à assumer la lourde responsabilité des conséquences des colères exacerbées par ses décisions !

Prévisible et annoncé, le conflit actuel résulte de l'incurie ministérielle, par Christophe Mileschi, professeur des universités

Dès septembre 2008, des signaux d'alerte ont été envoyés aux ministres de l'éducation nationale, Xavier Darcos, et de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Entre septembre et janvier, des associations de spécialistes (sociétés savantes), des conseils d'administration des universités, des conseils d'UFR, des présidents d'université, des directeurs d'IUFM, des sections du Conseil national des universités, des jurys de concours de recrutement des professeurs n'ont cessé de produire des communiqués et autres motions demandant aux ministres de prendre le temps d'une véritable réflexion, d'une véritable concertation sur les divers dossiers de la réforme de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'éducation.

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Fillon: le décret sur les enseignants-chercheurs "parfaitement conforme aux attentes"

22 avril 2009, Dépêche de l'Education

Le Premier ministre François Fillon a estimé que le projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, examiné ce mercredi en Conseil des ministres, était "parfaitement conforme aux attentes de la communauté universitaire".

"On a là maintenant un décret parfaitement conforme aux attentes de la communauté universitaire", a déclaré le Premier ministre sur France Inter. "J'ai encore reçu hier la Conférence des présidents d'université (CPU), il y a un accord parfait", a-t-il souligné.

Le décret a dans un premier temps "été mal compris" car il "était sans doute mal écrit", a fait valoir le Premier ministre. "J'ai demandé qu'il soit réécrit intégralement", a-t-il ajouté.

Le texte, validé mardi par le Conseil d'Etat, "préserve totalement la liberté des enseignants-chercheurs" concernant leurs cours et leurs activités de recherche, selon M. Fillon.

En outre, il "revalorise le métier d'enseignant-chercheur", c'est-à-dire que "les enseignants-chercheurs en début de carrière vont voir leur salaire augmenter entre 17 et 25%", a-t-il relevé.


lundi 20 avril 2009

Les étudiants américains criblés de dettes


Le figaro.fr

Ah ce modèle Américain...ça fait rêver, non ?
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STATUT DES UNIVERSITAIRES : LE DÉCRET EN CONSEIL D’ETAT

 C'est demain, mardi 21 avril, que le décret contesté sur le statut des universitaires doit passer devant leConseil d'Etat. Son avis est indispensable sur le chemin de tout décret.

L’annonce de ce nouvel épisode du feuilleton de laréécriture de ce décret par le ministère de Valérie Pécressea suscité plusieurs réactions de la part des opposants.

Tout d’abord, symboliquement, la «ronde infinie des obstinés» quittera le parvis de l’Hotel de Ville de Paris pour se déplacer devant le Conseil d’Etat pour y «tourner» de 14h à 16h. Par chance, ce n’est pas loin. Les participants à cette initiative ont lancé un appel à se joindre à eux. Par ailleurs d’autres «rondes» doivent se tenir demain, à Dijon, Clermont-Ferrand, Lyon, Bordeaux, Strasbourg (vidéo ci dessous), Toulouse. A Toulouse, d'après le correpondant de Libération, la grève a été revotée aujourd'hui au Mirail.


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jeudi 9 avril 2009

Universités : le conflit se durcit à l'approche des examens


La réforme de l'université se fera-t-elle selon les modalités actuellement prévues, envers et contre toutes les grèves et manifestations ? Le président de la République, en tout cas, l'a affirmé, mardi 7 avril, à l'occasion d'un déplacement à Venelles (Bouches-du-Rhône), près d'Aix-en-Provence. Alors que la mobilisation contre la politique éducative du gouvernement entre dans sa dixième semaine et que les signes de radicalisation se multiplient, Nicolas Sarkozy a répété sa volonté de ne pas revenir sur la loi LRU sur l'autonomie des universités, votée en août 2007. "Je veux dire au monde universitaire que leur donner l'autonomie, c'est leur faire confiance, a dit M. Sarkozy. C'est un choix sur lequel je ne reviendrai jamais."


Réformes des Universités : les grandes étapes du conflit

mardi 7 avril 2009

Lettre ouverte au président de l'INPL.

Lettre envoyée le 18 mars 2009
Le personnel de l'INPL demeure toujours dans l'attente d'une réponse...

"Monsieur le Président,

Le contexte actuel de réformes visant l’enseignement supérieur et le
monde de la recherche suscite depuis quelques mois, au sein de
l’Institut National Polytechnique de Lorraine, des questionnements et
des craintes au sein des personnels permanents et temporaires
(Enseignants-Chercheurs, BIATOS, ATER, post-doctorants, doctorants)
ainsi que des étudiants. Suite à un sentiment général de manque
d’informations concernant ces réformes, des assemblées générales sont
régulièrement organisées au sein des différentes écoles de l’INPL au
cours desquelles sont abordés, sous forme de débat ouvert, les points
suivants :
- La loi LRU,
- Les projets de réforme du statut des Enseignants – Chercheurs et en
particulier la modulation des services d’enseignement à l’échelle de l’INPL.
- Les difficultés financières évidentes de mise en oeuvre pratique du
principe 1hTP = 1h TD dans le cadre d'une politique restrictive
budgétaire et de personnel
- Les suppressions de postes dans l’enseignement supérieur prévues en 2009
- Le démantèlement du CNRS,
- La masterisation de la formation des enseignants,
- Le projet de contrat doctoral unique.

Les nombreuses AG INPL qui se sont tenues ces dernières semaines ont
conduit au vote à l’unanimité de plusieurs motions dénonçant les
réformes en cours ainsi qu’à la désignation de délégués INPL participant
aux discussions à l’échelle nationale à Paris.

Au niveau national la Conférence des Présidents d’Université montre
actuellement des positions consensuelles et collégiales qui ne
traduisent pas forcément les opinions de chacun de ses membres. Ceci ne
nous apparaît pas suffisant dans le contexte actuel d’autonomie des
Universités et donc de prises de décision localisées.

C’est pourquoi, dans un souci de transparence et d’information aux
personnels, l’assemblée générale de l’INPL souhaiterait que vous vous
exprimiez quant à votre position personnelle au sein de la CPU et ce sur
chacun des points listés précédemment.

En vous remerciant par avance.

Cordialement.

L’assemblée générale de l’INPL."

Communiqué de la 8e Coordination Nationale des universités (6 avril 2009)

Cours à l'université : pas de reprise sans le retrait des réformes
contestées

Ayant pris connaissance du communiqué de Lionel Collet, président de
la Conférence des Présidents d'Université, diffusé le lundi 6 avril
2009, la Coordination Nationale des Universités (CNU) réunie ce même
jour tient à réaffirmer sa détermination à combattre les réformes qui
menacent l'Université et la Recherche. Le mouvement inédit initié par
la communauté universitaire depuis plus de deux mois a forcé les
Ministères à manoeuvrer ; mais aucune de nos revendications n'a été
pour l'instant satisfaite. La durée du mouvement de grève est à
imputer au seul gouvernement. Les prétendues avancées obtenues ne sont
que des trompe-l'oeil et ne modifient en rien la logique des réformes.
En outre, la Conférence des Présidents d'Université n'a aucune
légitimité à décréter unilatéralement la reprise des cours.
La CNU appelle donc le monde de l'éducation et de la recherche à
poursuivre la lutte et à mener les actions nécessaires à son
amplification et à son succès, en prenant part massivement aux
manifestations, de la Maternelle à l'Université, prévues notamment :
- mercredi 8 avril
- mardi 28 avril
- vendredi 1er mai.

Ce printemps 2009, l'Université et la Recherche sont dans la rue.

lundi 6 avril 2009

UNIVERSITÉS ET RECHERCHE, QUELLE ISSUE POUR UN CONFLIT QUI DURE ?

Libération, 06/04

Comment en sortir ? Qui veut vraiment en sortir ? Ces deux questions sont posées à tous les acteurs du conflit qui secoue les universités depuis dix semaines, un record depuis 1968.

Suite de l'article ici

dimanche 5 avril 2009

V. Pécresse au Sénat (02/04)

la Ministre répond aux questions d'un Sénateur:

L’OCDE préconise l’augmentation des frais d’inscription

“Enseignement supérieur. Élargir l’autonomie des universités au-delà de ce qui a été réalisé en 2007, surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. De plus, bien qu’on ait facilité les donations de fondations privées aux universités, de nouvelles mesures sont nécessaires pour favoriser le financement privé des universités, notamment en ayant davantage recours aux droits de scolarité, cette mesure se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.”


Source : RÉFORMES ÉCONOMIQUES : OBJECTIF CROISSANCE 78 – ISBN 978-92-64-05279-6 – © OCDE 2009. En ligne : http://www.oecd.org/dataoecd/4/2/42263534.pdf

Source : universités en lutte


NDLR : Dans un contexte de crise causée par l'endettement, prôner la généralisation des prêts aux étudiants semble tout à fait judicieux. Merci l'OCDE pour cette bonne idée.

vendredi 3 avril 2009

Ronde des obstinés sur l'autoroute Lille-Paris

Reportage de France 3 à voir ici

???

Pendant que des milliers de personnels des Universités sont encore dans la rue, exprimant leur refus des réformes imposées par le gouvernement, le Ministère propose un forum public pour les grandes orientations de la recherche.
No comment ...

Motion des laboratoires de l'Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques (INPL-Nancy)

LSGC, LTMP, DCPR, LCPM, Gemico.
Oui : 59, Abstention : 1


Nous soutenons le mouvement de contestation dans les universités pour la défense du service public d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que les revendications portées par la coordination nationale des universités telles qu’elles ont été exprimées lors de l’AG de la coordination nationale des universités du 11 février. Nous tenons à souligner que contrairement aux propos du Président de la République le 22 janvier dernier, nous faisons partie d’une communauté qui n’a cessé d’évoluer et de transformer ses pratiques ces dernières années. Nous ne sommes donc pas opposés aux réformes et aux changements mais demandons à ce qu’ils s’inscrivent dans une démarche concertée et collective, à l’image de la dynamique fédérée en 2004 à partir des Etats Généraux de la Recherche.
Au contraire, une démarche unilatérale de démantèlement des organismes de recherche est engagée. La transformation du CNRS en agence de moyens, brutalement exigée par le Président de la République le 22 janvier, est actuellement mise en oeuvre avec la participation active de la direction de l’organisme. Nous refusons le démantèlement et la transformation arbitraire du CNRS et appelons à une riposte
concertée des laboratoires impliquant toutes les catégories de personnels statutaires et non statutaires.

Nous demandons:

• Le retrait du projet de décret fixant le statut des enseignants chercheurs, qui supprime tout cadre national et indépendant dans la gestion es services et carrières.
• La restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité.
• Le rétablissement intégral du CNRS dans son rôle d’opérateur de recherche en tant qu’organisme national couvrant tous les champs de la recherche, organisation efficace pour assurer une véritable visibilité internationale de la recherche française. Ceci implique l’abandon de la transformation du CNRS en instituts devenant agences de moyens.
• L’abandon de toute politique systématique de désassociation et donc le maintien du système des UMR, qui a démontré son efficacité en oermettant une coopération fructueuse entre universités, organismes de recherche ou toutes autres institutions à vocation scientifique.
• La mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi afin d’assurer le développement d’une recherche efficace sur le long terme. Ceci implique le rétablissement de tous les postes supprimés dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ; conversion des
"post-doc CNRS" récemment supprimés en postes statutaires ; suppression des chaires mixtes universités/organismes au profit d’une vraie politique de délégation et de détachement. L’arrêt de la sous-traitance systématique au privé des services d’accompagnement de la recherche, pour tous les niveaux de qualifications et toutes BAP confondues ; en particulier, le maintien de l’emploi des catégories C.
• Le ré-équilibrage des crédits de l’ANR qui devront être reversés pour partie aux EPST
et aux universités, et pour partie revaloriser le programme blanc par rapport aux programmes thématiques.
• Le réexamen des procédures et des systèmes d’évaluation. En particulier, la notation par équipe effectuée par l’AERES peut conduire à la déstructuration des laboratoires. Un système basé uniquement sur des nominations est susceptible de dérives.
• La renégociation du projet de contrat doctoral (garanties sur le salaire, nombre heures
dues hors doctorat…)
• Suppression des chaires « organisme-université » et redéploiement de ces postes au sein des universités et EPST


Poursuite de la contestation universitaire


Associated press, hier 19h40

Deux mois de mobilisation, et la contestation universitaire se maintient. Plusieurs milliers d'enseignants et d'étudiants ont à nouveau défilé jeudi contre la politique du gouvernement dans l'Enseignement supérieur et la Recherche, alors que 25 organisations de l'Education appelaient aussi à des actions dans la soirée.

A Paris, un cortège a mobilisé 7.000 personnes selon la police -soit 2.000 de plus que le 24 mars- et 25.000 selon les organisateurs. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, entre 20 et 30 universités -sur 83- restent perturbées "à des degrés divers" par des actions.

Les principaux syndicats avaient également appelé à des manifestations jeudi dans les grosses villes universitaires en province avec, notamment, des défilés de 2.000 manifestants à Lyon et 1.500 à Bordeaux, selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Au total, le ministère de l'Intérieur affirme de son côté avoir comptabilisé 13.500 manifestants dans toute la France.

Les syndicats à l'origine de ces nouvelles manifestations ne se satisfont pas de la réécriture du décret sur le statut des enseignants-chercheurs, du gel des suppressions de postes dans l'Enseignement supérieur, de la restitution de 130 postes de chercheurs ou encore du report de la réforme de la formation des maîtres et des IUT, autant de reculs du gouvernement depuis le début du mouvement le 2 février dernier.

Les manifestants exigent toujours le retrait pur et simple du décret sur les enseignants-chercheurs, celui de l'actuel projet de réforme de la formation des enseignants et des concours, la "restitution des emplois supprimés" en 2009, la définition d'un plan pluriannuel de créations d'emplois et l'arrêt du "démantèlement des organismes de recherche".

"Abrogation, de la loi LRU!" (la loi sur l'autonomie des universités, appliquée depuis la rentrée universitaire 2007, NDLR), scandaient les manifestants à Paris, défilant du Panthéon jusqu'aux abords du métro Sèvres-Babylone.

En marge du cortège, un groupe d'étudiants et d'enseignants habillés en costume trois pièces, certains le cigare aux lèvres, avaient organisé un défilé parodique de soutien au gouvernement. "Fillon tiens bon!", "Moins de CAPES et plus de CRS!", scandaient-ils, en portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Oui à la sélection par le pognon", ou encore "Moins de chercheurs, plus de traders".

Face à cette contestation installée dans la durée, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a assuré lundi dernier que l'année universitaire était "récupérable" grâce aux rattrapages de cours ou à "quelques décalages d'examens".

"Il y aura des possibilités de rattrapages pendant les vacances (de Pâques), il y aura aussi des mises en ligne de cours, il y aura aussi -sans doute- quelques décalages d'examens", avait expliqué la ministre sur RTL, faisant état d'une "situation très disparate" d'un établissement à l'autre.

De son côté, le collectif "Un pays, une école, votre avenir", regroupant 25 organisations de l'Education dont les principaux syndicats des écoles, collèges et lycées, appelait jeudi à "1.000 manifestations" dans tout le pays, essentiellement des rassemblements et des actions diverses (retraites aux flambeaux, débats dans les établissements) dans la soirée.

Le collectif dénonce les suppressions de postes, les restrictions budgétaires ou encore les "réformes à marche forcée, décidées sans aucune concertation". AP

jeudi 2 avril 2009

CONTRE LE DEMANTELEMENT DU CNRS, Rassemblement devant la délégation Régionale Vendredi à 11h30


 Rassemblement devant la délégation Régionale à 11h30
Dans un contexte de mobilisation pour la défense de la Recherche Publique, des EPST, et tout particulièrement du CNRS, le Délégué Régional a transmis aux représentants syndicaux une invitation à rencontrer le Secrétaire Général du CNRS, M.Resplandy-Bernard, le vendredi 3 avril 2009, ce dernier ayant émis le souhait d’échanger avec les partenaires sociaux.

                        En soutien de cette action
        Pour occuper les lieux et montrer notre détermination !
        Nous appelons l’ensemble des personnels à se rassembler
                devant la Délégation Régionale du CNRS
                            Vendredi 3 avril à 11h30

Démissions administratives à l'UHP

À ce jour, ce sont au total 90 enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs de Nancy 1 qui ont répondu à l'appel aux démissions des tâches administratives, exprimant ainsi leur refus des réformes en cours et leur exaspération face à la surdité du gouvernement et de la présidence de l'UHP !


Les 44 lettres de démission ainsi que les 46 lettres de soutien à ces démissions ainsi recueillies viennent d'être envoyées au président Jean-Pierre Finance, avec copies aux directeurs d'UFR de l'UHP.

Ces démissions viennent s'ajouter aux centaines de démissions déjà recensées dans de nombreuses autres universités à travers la France. 

Universités : les raisons de la poursuite du mouvement

Le monde (02/04)

Plusieurs milliers d'étudiants et d'enseignants-chercheurs ont à nouveau défilé dans les rues, jeudi 2 avril, plus de deux mois après le début du mouvement de contestation dans les universités. Au départ concentré sur le nouveau statut des enseignants-chercheurs, la liste des revendications s'est progressivement étendue. Etat des lieux des points de crispation d'un mouvement qui devrait encore durer.

Suite de l'article ici.

mercredi 1 avril 2009

Blocage CA 31/03

Le 31/03, le CA des 4 Universités de Lorraine a été bloqué par des personnels de Nancy1, 2, et de Metz.

Pécresse recule, les manifestations continuent


1 avr.
2009

Ronde_paris Comment reculer sans trop le dire ? Comment manifester encore ? Valérie Pécresse se pose la première question. Les contestataires de sa politique la seconde.

Si les reculs ministériels se précisent, dans la douleur, le mouvement de contestation persiste. Demain, une manifestation doit se tenir à Paris, au Panthéon, à 14h30. A Paris, la Ronde infinie des obstinée en était hier à sa 197 h sans interruption (Photo ci-contre, envoyée par Nicolas Lemaire).

Aujourd'hui, des assemblées se tiennent dans des universités, des cours sont toujours non tenus, des cérémonies de non remise des maquettes de formations, meetings... Devant la Sorbonne, un festival culturel et militant organisé par Paris-4 se déroule toute la journée. Sur place, les maquettes pour la mastérisation seront passées au poisson d'Avril. Les universitaires de Paris-1 et Paris-4 organisent une série de débats à Tolbiac, Michelet et à la Sorbonne. Un débat se tient à l’Institut Cochin à 17h30, avec entre autre la Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi. Voir ici la liste des actions du jour. Un peu partout en France puisqu'un correspondant de Martinique me signale que «l’'Université des Antilles-Guyane, malgré un mois de février chargé est mobilisée sous la forme d'une grève active et d'opérations symboliques. Pour le premier avril, nous avons décidé de marquer le coup avec des poissons d'avril QCM consacrés à la réforme et jeudi midi, nous rejoignons pour deux heures la Ronde infinie des obstinés.»

Des occupations temporaires et la plupart de temps pacifiques de rectorats ou de bureaux divers, comme celui de Lionel Collet, président de Lyon-1 et président de la CPU, sont organisées. Les réactions de la police sont de moins en moins mesurées, et virent parfois à la brutalité.

Ainsi, Helène Tison, de l'Université de Tours, relate l’agression policière contre des universitaires venus déposer leur démission de leurs responsabilités adminstratives, avec coups ayant entrainé un arrêt de travail de trois jours, gaz lacrymogènes, garde à vue de 24h. Toujours dans le registre de la perte de sang froid, cette incroyable interdiction faite vendredi par le Directeur général du Muséum national d’histoire naturelle, Bertrand Pierre Galey, à Claude-Marie Vadrot, enseignant à Paris-8, de tenir un cours public dans le jardin du Muséum. Le sujet du cours était pourtant bien choisi en harmonie avec les lieux : «la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces». Le professeur s’est vu interdire l’entrée dans le jardin du Muséum par des vigiles avertit de sa visite et ayant l’ordre de ne pas le laisser passer. Ubu est au pouvoir, Buffon doit se retourner dans sa tombe.

Brutalités aussi, à Rennes-2, hier, mais provoquées par la mise en situation d'affrontement d'étudiants ayant organisé un blocage des cours sans l'assentiment de la majorité des étudiants et ces derniers, de plus en plus angoissés par l'idée de perdre leur semestre d'étude. Encore une fois, le choix de l'action virulente mais minoritaire se retourne contre le mouvement de contestation. Encore une fois, des présidents d'université tentent de faire reprendre les cours avec des méthodes dangereuses pour la sécurité de tous. Le choix du pourrissement fait par le gouvernement, du refus d'annoncer clairement les reculs après avoir fanfaronné sur tous les tons qu'on ne bougerait pas montre ici toute sa nocivité et justifie sa mise en responsabilité devant ce gachis.