jeudi 26 février 2009

Matignon recule face aux universitaires


REUTERS, Hier 18h35


François Fillon annonce qu'aucune suppression d'emploi d'enseignant-chercheur ne sera effectuée en 2010 et 2011, alors que la contestation dans le monde universitaire ne faiblit pas.

Le Premier ministre, qui recevait les présidents d'université, a également affirmé que le décret sur le statut des enseignants-chercheurs, à l'origine de la fronde, serait "entièrement réécrit."

Alors que le mouvement de grève se poursuit depuis trois semaines dans les universités, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, répète que l'heure est au dialogue.

Mais les syndicats de l'enseignement supérieur et la Coordination nationale des universités, qui appellent à deux nouvelles journées de contestation jeudi et le 5 mars prochain, disent ne pas vouloir se contenter d'aménagements techniques.

Les contestataires réclament à la fois le retrait de la réforme de leur statut, de celle de la formation des enseignants et l'arrêt des suppressions de postes dans le supérieur.

Cette dernière demande a été en partie entendue par le Premier ministre.

Dans un communiqué, Matignon précise qu'"aucune suppression d'emploi d'enseignant-chercheur" ne sera "effectuée en 2010 et 2011."

Cette mesure ne concernant pas 2009, il n'est pas certain qu'elle soit de nature à calmer le jeu, d'autant que les syndicats demandent que les différents collectifs mobilisés soient associés au processus de concertation.

En outre, la Coordination nationale des universités, à l'origine des appels à manifester les jours prochains, demande désormais l'abrogation de la loi sur l'autonomie des universités, une exigence rejetée par Valérie Précesse.

La ministre a invité pour sa part les syndicats d'enseignants-chercheurs et la Conférence des présidents d'université à une réunion de travail vendredi.

Claire Bazy-Malaurie, la médiatrice nommée le 11 février, présentera lors de cette réunion ses propositions pour réécrire le décret contesté sur le statut des enseignants-chercheurs.

Gérard Bon, édité par Sophie Louet

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