samedi 21 février 2009

Le monde universitaire prévoit trois nouvelles manifestations


L.D. (lefigaro.fr) avec AFP


Pour la première fois, la coordination des universités, qui dit représenter 65 universités et 18 associations ou syndicats, a demandé explicitement l'abrogation de la loi sur l'autonomie.

Le mouvement des chercheurs se durcit. La coordination nationale des universités, qui dit représenter 65 universités, 15 autres établissements et 18 associations et syndicats, réunie ce vendredi à l'université Paris-X à Nanterre, a appelé à trois nouvelles journées de manifestations. Les 26 février et 5 mars, l'organisation appelle à des manifestations partout en France. Le 10 mars, elle appelle à une manifestation nationale à Paris, à laquelle sont conviés les enseignants du primaire et du secondaire.

Surtout, pour la première fois, la coordination a demandé «l'abrogation de la loi LRU» de 2007 sur l'autonomie des universités. Et ce même si plusieurs aspects de cette loi sont d'ores et déjà entrés en vigueur, avec notamment 20 des 83 universités françaises passées à l'autonomie au 1er janvier 2009. Cette dernière revendication n'avait jamais été formulée clairement jusque-là. «Nous avons besoin d'une nouvelle loi avec un cadre juridique assurant l'indépendance des universitaires et assurant le service public», dit le texte de la motion. Et d'insister : «Il est impératif que cette nouvelle loi soit élaborée après consultation des universitaires et de véritables négociations».

Menaces de démission

La coordination demande aussi le «retrait» de trois réformes : celle sur le statut des enseignants-chercheurs, celle de la formation des enseignants des écoles aux lycées, et «le contrat doctoral unique». La coordination appelle aussi à reconduire la grève «illimitée» en cours dans les universités.

La coordination prévient : le 5 mars, si cette triple demande de retrait n'a pas été entendue, elle appellera les universitaires à «la démission de l'ensemble des charges administratives non électives, à l'obstruction dans le cadre des mandats électifs et au refus de participer aux jurys (bac, BTS, Capes, agrégation, session de printemps...)». Une prochaine réunion est d'ailleurs prévue le vendredi 6 mars à l'université Paris-XII.

«Nous avons un mouvement qui s'approfondit dans un processus de consensus de plus en plus précis», a commenté à l'issue de la réunion Donna Kesselman, maître de conférences à Paris-X Nanterre.

Il s'agissait de la quatrième réunion de la coordination depuis le début du mouvement. C'est cette coordination qui a lancé le 2 février dernier la mobilisation contre les réformes dans l'enseignement supérieur et la recherche en appelant à la «grève illimitée» dans les universités.

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