mardi 3 mars 2009

Valérie Pécresse et plusieurs syndicats rédigent un nouveau décret sur les enseignants-chercheurs

Associated Press, hier à 18h36

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse et plusieurs syndicats d'enseignants des universités ont entamé mardi en fin d'après-midi la réécriture complète du décret sur les enseignants-chercheurs, en l'absence du principal syndicat, le SNESUP, qui a refusé de s'asseoir à la table des négociations, estimant qu'une telle réunion ne permettrait pas de "trouver une solution à la crise globale des universités".

Mardi en début de soirée, les négociateurs entamaient les discussions autour de l'article 5 du décret, sur un total de 42 articles, avec l'espoir d'aboutir à un nouveau texte dans la nuit de mardi à mercredi.

Les syndicats maintiennent toutefois leur mot d'ordre de nouvelle journée de mobilisation dans les universités jeudi sur la base d'une plateforme de revendications très large comprenant notamment la question de la formation des maîtres ou encore la restitution des quelque 1.000 emplois supprimés dans l'enseignement supérieur en 2009.

Les syndicats annoncent des manifestations dans toute la France et notamment un défilé jeudi à partir de 15h à Paris, entre la place Denfert-Rochereau et les abords de l'Assemblée nationale.

Le nouveau décret sur les enseignants chercheurs repose sur trois principes, selon le ministère de l'Enseignement supérieur: l'indépendance et la liberté des enseignants, leur évaluation nationale par les pairs et une modulation de service entre enseignement, recherche et tâches administratives qui ne pourra être mis en oeuvre sans l'accord des intéressés.

Une fois rédigé, le nouveau texte devra être discuté en comité technique paritaire, instance du ministère où siègent les syndicats, puis sera envoyé au Conseil d'Etat.

"Le texte actuellement discuté au ministère repose toujours sur une logique locale des carrières, avec toujours le même principe de carotte et de bâton, même s'il a été un peu édulcoré", a déclaré à l'Associated Press le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP), Jean Fabbri.

"Nous ne sommes pas encore dans une sortie de crise car il n'y a pas que le décret. Il y a aussi la formation des enseignants, la question de l'emploi statutaire, un plan pluriannuel de recrutement et le démantèlement des organismes de recherche, des revendications sur lesquelles nous n'avons toujours pas de réponse", a-t-il ajouté. AP

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