mercredi 13 mai 2009

Sept présidents d'université en appellent au chef de l'Etat


article sur le site du Monde : ici

Par Pascal Binczak, président de l'université Vincennes-Saint-Denis (Paris-VIII),

Lise Dumasy, présidente de l'université Stendhal (Grenoble-III),

Anne Fraïsse, présidente de l'université Paul-Valéry (Montpellier-III),

Bernadette Madeuf, présidente de l'université Paris-Ouest (Paris-X),

Georges Molinié, président de l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV),

et Philippe Rollet, président de l'université Lille-I, sciences et technologies.

lundi 11 mai 2009

OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !

N'oubliez pas la fabuleuse opération escargot
OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !
Pour défendre le service public
de la maternelle à l'université

http://www.operation-escargot-electronique.net/

UNIVERSITÉS : À QUOI JOUE LE GOUVERNEMENT ?

Libération 11/05

La gestion de la crise universitaire par le gouvernement devient franchementbizarre. Ce matin, sur RTL, Xavier Darcos s'est lancé dans un discours violent, réduisant la contestation à "quelques dizaines d'individus qui bloquent les établissements" qui "n'auront pas de diplômes" en grèves, blocage et pétition (lire son intervention en fin de note).

Il semble également que Valérie Pécresse et Xavier Darcos aient proposé que l'inscription aux concours du CAPES ou de professeur des école donne automatiquement une première année de master, sans aucun contrôle de connaissances. «Qui brade les diplômes ?», s'insurge Sauvons l'université (lire communiqué en fin de note).

De son côté Autonome Sup, tout en condamnant les blocages accuse l'UMP de jeter de l'huile sur le feu, notamment par la proposition de loi mettant la nomination des personnalités extérieures aux Conseils d'administration des universités dans les mains du gouvernement (lire en fin de note).
Examens et diplômes d'un côté, mastérisation de l'autre sont les points saillants de la phase actuelle de la crise. La contestation, elle, continue, sous des formes variées.

Alors que le sentiment de gachis s'étend - gachis pour les étudiants, les universitaires, les universités, mais aussi pour leur capacité à se réformer - la question de la responsabilité de cette situation s'impose. Les derniers épisodes de cette crise éclairent les premiers. La léthargie du gouvernement, en janvier, alors que la Conférence des Présidents d'Université avait sonné le tocsin dès le 5janvier. Puis le discours provocateur de Nicolas Sarkozy le 22 janvier. Le refus d'engager de véritables discussions avec les acteurs majeurs du mouvement universitaire et les petites manoeuvres de Valérie Pécresse pour éviter d'annoncer ses reculs partiels aux principaux animateurs de de mouvement. Les reculs confus sur la mastérisation et le décret sur le statut des universitaires.

Tout cela pouvait sembler de la maladresse, aujourd'hui, cela ressemble plutôt à une politique du pire délibérée mêlant le calcul politicien, la volonté de briser toute résistance, mais également celle de vider les amphis des universités de SHS les moins bien considérées par le pouvoir, ce qui permettra de justifier par la suite les baisses de crédits. Après tout, c'est en cohérence avec l'analyse de l'UMP selon laquelle ces formations généralistes ne débouchent pas sur l'emploi et sont inutiles

Sans partager nécessairement cette critique radicale, même certains des acteurs les plus modérés de cette crise, Lionel Collet, le président de la CPU , le syndicatAutonome Sup, le collectif Défense de l'Université ou Qualité de la Science Française(lire communiqué en fin de note) le reconnaissent : le gouvernement porte la lourde responsabilité de sa durée, de ses conséquences

mercredi 6 mai 2009

Facs bloquées : l’UMP tonne

Politiques 05/05/2009 à 06h51

Haro sur les bloqueurs ! Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre exige des «poursuites judiciaires» contre les personnes qui empêcheraient les étudiants de passer leurs examens. Il a vivement condamné hier la «ronde des jusqu’au-boutistes» (lire page 16), accusée de «prendre en otages» les étudiants «pour défendre des positions idéologiques».

«C’est scandaleux, ça suffit», a tempêté le porte-parole. Téléguidés, selon lui, par l’extrême gauche, «les irresponsables qui jouent avec l’avenir de la jeunesse» doivent «rendre des comptes». Frédéric Lefebvre a appelé les enseignants-chercheurs en lutte «à se comporter comme les internes des hôpitaux qui, eux, ne prennent pas leurs patients en otages». L’offensive de l’UMP a été précédée de plusieurs déclarations qui traduisent un net durcissement de la position du gouvernement.

Au Grand Jury RTL-le Figaro-LCI, Valérie Pécresse avait dénoncé le 26 avril l’attitude du PS, «qui ne condamne pas les violences, qui ne condamne pas les blocages universitaires, qui n’appelle pas à la reprise des cours et à la tenue des examens». Une attitude qu’elle mettait au compte de la crainte du PS d’être «débordé par le parti de Besancenot, très présent dans les universités». Dimanche, dans la même émission, Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, a parlé d’un «formidable gâchis» dans les universités bloquées où s’impose «la loi de la minorité».

L’exécutif croit pouvoir compter sur la compréhension d’universitaires et de responsables syndicaux, y compris ceux qui ont critiqué les réformes portées par Pécresse. Après François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO) a condamné le 30 avril les intrusions de l’extrême gauche dans le champ syndical. Et le président de l’université Paris-V, Axel Kahn, a qualifié hier d’«irresponsable» et «choquant» l’appel de la Coordination des universités à ne pas organiser les examens de fin d’année.


ALAIN AUFFRAY